samedi 29 novembre 2008

Le beau risque... version 2008

L’Histoire du Canada, lorsqu’il est vécu au jour le jour, est une chose palpitante.

Ces temps-ci, Stephen Harper, Stéphane Dion, Gilles Duceppe, Jean Chrétien sont les plus récentes vedettes des actualités récentes en politique. Ils sont également, eux-mêmes ou par leurs partis, au cœur d’événements qui font que depuis trente ans l’Histoire du Canada n’est pas nécessairement un fleuve tranquille.

Pour mémoire en voici une courte liste :

1976

Élection du Parti québécois
1980

1er Référendum du Québec

1981
P.E. Trudeau propose le rappatriement de la constitution Canadienne


1981
Nuit des long couteaux: Le Québec est isolé. Les autres provinces canadienne s'entendent entre elles


1982
Loi Constitutionnelle

1984
Le Beau Risque: Le Parti Québécois s'allie au Conservateur de Mulroney pour défaire les Libéraux

1987
Échec de l'Accord du Lac Meech saboté par les Libéraux, dont Jean Chrétien

1989
Le Reform Party appuis APEC

et l'Heritage Front

1991
Fondation du Bloc Québécois

1992
Échec du référendum canadien sur l'Accord de Charlottetown reformant la constitution

1993
Elections où les conservateurs sont presque rayés de la carte, deux députés résiste dont Jean Charest

1995
2e Référendum du Québec

1997
Gilles Duceppe devient chef du Bloc Québécois

2000

Promulgation de la Loi sur la Clarté, présenté par Stéphane Dion


2003

Fusion de Alliance Party (Reform Party) et des Conservateurs. Stephen Harper en devient chef



Minoritaire depuis l'élection de 2006, les Conservateurs survivent un certain temps, mais déclenche eux-mêmes des élections. Ils considèrent ne plus être en mesure de pouvoir négocier avec l’opposition.

En octobre 2008, les électeurs reconduisent quasiment le même gouvernement conservateur minoritaire. Le message aurait dû être clair.

Les Conservateurs auraient du comprendre la volonté des électeurs de devoir s'entendre avec l'opposition. Mais non, il confronte carrément l’opposition en proposant la suppression de subvention aux partis politique, propose la suspension du droit de grève, et la réduction de la taille de l’état et ce dans un temps de crise économique. N'y avait-t-il rien d'autres à proposer alors que le monde entier ouvre les bourses pour éviter les effets de la récession mondiale?

On dit souvent qu’en temps de crise pour s’en sortir il faut savoir penser en dehors de la boîte. Stephen Harper persiste et signe à n’avoir que son agenda et ses idées fixes. Du-t-il détruire les partis d’opposition et l’appareil de l’état au passage. Alors c’est le temps de l’imagination au pouvoir. Même Sherlock Holmes nous apprend qu’après avoir éliminé l’impossible, ce qui reste est la solution même si elle semble improbable.

Qui l’aurait crût. L’improbable, que dis-je, le plus pure délire est en train de se dérouler à Ottawa.

Les trois partis de l’opposition sont maintenant en intenses négociations pour voir la faisabilité de former le gouvernement. Le NPD éternellement mis de côté, les libéraux qui ont un chef, Stéphane Dion, improbable, accidentel, et conspué, ainsi qu’un parti séparatiste qui n’a pas vraiment pour but de faire « marcher » le Canada, tous trois cherchant à s’entendre pour former un gouvernement? Surréaliste! Et Michael Ignatieff qui piaffe derrière espérant surement qu’on soit déjà au congrès à la chefferie en mai prochain.

Harper a beau crier au sabotage, au coup d’état tant qu’il veut. L’opposition ne devrait pas obtenir le pouvoir sans l’obtenir par une élection? Il y a eut élection, M. Harper. Vous aviez le pouvoir et vous l’avez abandonné volontairement avant la fin de votre terme, au détriment de la loi sur les élections à date fixe. Maintenant les conservateurs n’ont que 38% alors que la coalition Libéral-NPD à eux deux ont 44%. Si on ajoute le Bloc Québécois on a près de 54%. Plus de la moitié des canadiens ne veulent rien savoir des conservateurs.

N’en déplaise à M. Harper, c’est ça la démocratie en marche. Les mathématiques électorales lui ont donné le pouvoir, mais pas le pouvoir absolu. Il doit composer avec les mathématiques de la démocratie aussi.

Vous savez quand un enfant joue à tue-tête avec son tambour et qu’il continue à en joue quand même, il risque de se le voir confisquer s’il continue à n’en faire qu’à sa tête.

M. Harper, êtes-vous plus mature que ça? Saurez-vous vous entendre avec vos petits camarades à la Chambre des Communes. Ou bien la bienveillante gouverneur générale vous enlèvera des mains votre jouet et vous renverra réfléchir dans le coin?
Quand on demande un vote de confiance, des fois on a la réponse qu’on mérite!

Maintenant jusqu’où ira ce nouveau Beau Risque dans lequel s’engage le Bloc Québécois?

lundi 24 novembre 2008

Aller au salon pour tout trouver et sortir avec un petit rien

Que cela serait bien si dans la vie il n’y avait pas de limite de temps ou d’argent…

Aller au salon du livre est l’une des perles de moment de bonheur pour moi. En même temps, l’un des temps où j’ai à me confronter avec mes limites.

Je suis un visiteur plus que régulier des librairies. J’aime, que dis-je, j’adore être dans un lieu entouré de livres. J’en lis pas mal, j’en achète pas mal. Je n’arrive à peu près jamais à sortir de la librairie sans avoir acheté un livre, même quand j’avais prévu ne rien acheter. Il y a toujours un livre qui m’appelle, voire m’interpelle.

Je vous entends.

Non, ce n’est pas toujours un livre d’informatique. C’est même souvent le contraire, les livres informatiques, à moins d’être en relation directe avec un projet en cours, sont souvent empreint d’un trop haut taux d’obsolescence accélérée. Si c’est imprimé, c’est souvent qu’il est déjà trop tard pour apprendre ce langage, cette technique, cette technologie. C’est la nature de la bête.

Remarquez que j’en ai déjà acheté beaucoup, dans un souci de rattrapage technologique quand je suis retourné aux études il y a dix ans (déjà?!?)

Maintenant je m’intéresse plus à ce qui nourrit mes réflexions et ma compréhension du monde. Des ouvrages scientifiques, philosophiques, historiques, religieux. J’ai aussi un faible pour tout ce qui a trait à la langue française, l’étymologie, création littéraire, structuration d’un récit.

Alors, quand j’entre au salon du livre… et bien, une tonne de chocolat ne me fera pas le moindre effet à côté. Je suis excité et déprimé à la fois. Comme Ali Baba à l’ouverture de sa caverne avec juste un petit sac à la main, j’entrevois l’immensité du trésor mais aussi la limite de mes moyens. Dussè-je vivre encore 100 ans, je ne pourrai lire tout ça. Comme Hubert Reeves, je n’aurai pas le temps… C’est une frustration sans nom. Même si j’avais l’argent, je n’ai aucun espoir de satisfaire ma curiosité. J’envie un peu les penseurs de la renaissance. De Léonard De Vinci à Newton, tous les savoirs de leur époque étaient encore à la portée d’un seul homme.

En même temps que je me console sur l’évidence de ne pas pouvoir en faire le tour, je vois des livres intitulés : Les mille livres qu’il faut avoir lus. Je deviens alors dubitatif. Je ne sais s’il s’agit du meilleur conseil qu’un ami peut nous faire ou s’il s’agit d’une insulte à mon intelligence. Je m’explique. Il est toujours précieux de recevoir de ceux qui ont parcouru le chemin devant soi avant nous d’avoir une sorte de synthèse qui nous sauve du temps, d’arriver à l’essentiel. En même temps j’ai peur que cela conduise à une sorte de culte de la pensée unique. Un peu comme la critique de Montaigne en son temps. A toujours répéter les idées des autres on en vient à croire qu’on réfléchit. Quelle réflexion restera-t-il si l’on en vient tous à lire les même mille livres?

N’est-ce pas là justement cela garder l’esprit ouvert, qu’en même temps accueillir la guidance de ses pairs et refuser les conclusions qui les accompagnent en a priori puis se forger les siennes propres par un dialogue incessant, allant ainsi au hasard des cheminements vers des découvertes insoupçonnées par les uns ou les autres?

Finalement? Avec quoi suis-je sorti du salon?

Trois petits livres. D'abord, deux recueils de poésie: Tout va rien, suivi de Le piéton immobile, de José Acquelin et aussi Mille pas dans le jardin font aussi le tour du monde, de Michel Van Schendel, tout deux de chez L’Hexagone.
Puis aussi, un roman, Le mystérieux voyage de Rien, d’Antonine Maillet, de chez Actes sud, qui m’a attiré comme un aimant. Probablement à cause du petit texte que j’ai moi-même commit il y peu de temps...

Surpris?

mercredi 19 novembre 2008

Cadeau de ma maman


Merci maman!
Trop souvent, j'oublie. Dans le tourbillon de la grande ville, je néglige.
Je néglige la personne que j'aime le plus...
Heureusement, elle me secoue. Me sort de ma léthargie.
Me rappelle que j'occupe une grande place. Un place de choix dans son coeur de maman.
Mes mots sont trop rares. Mais ne sont que plus précieux.

Merci!
Je t'aime maman!

mardi 18 novembre 2008

Fin des dinosaures... encore

Deux nouvelles cette semaine ont l’heur de me réjouir et je m’excuse d’avance pour les amoureux des pompes à essence et des odeurs de pneus brulées. Il n’y aura pas de Grand Prix à Montréal en 2009 et l’hésitation de nos dirigeants à venir en aide une industrie automobile au bord de la faillite.

D’abord une mise au point.

J’adore conduire. Le sentiment de liberté, de ne pas dépendre d’autrui pour se rendre où l’on veut, de se rendre dans des endroits qu’un piéton ou même un transport en commun ne peuvent même pas espérer se rendre, est incomparable. Le seul véhicule qui me donne cette même griserie, sinon plus, est mon vélo.

Mais il y a des évidences qui se doivent être soulignées. L’ère de l’individualisme saccageur érigé en religion doit se terminer. L’être humain doit réviser profondément la façon dont il consomme sa planète à l’heure actuelle. Pas parce que serait gentil. Pas parce que ce serait généreux.

Parce que c’est une question de survie à long terme. Juste sur un plan mathématique, logique ou comptable. On ne peut consommer plus que ce que la planète génère. Même avec les formidables améliorations de productivité que l’humain est capable. Deux pour un. Dix pour un. Cent pour un. Même à un million pour un. Le taux de croissance de la population et la hausse du niveau de vie combinée est devenu le danger le plus grand pour l’espèce humaine.


Quand je suis né, il n’y avait QUE 3 milliards d’humains sur la terre. Aujourd’hui, on frôle les 7 milliards.

On n’est pas tout seul comme on peut le voir.

Malheureusement, comme dirait un certain Capitaine Patenaude, l’homme est un singe avec des clés de char…

Et nous sommes une super gang de singes qui avons des clés de char. Plus que les routes peuvent supporter, plus que les villes peuvent contenir, plus que tous les puits de pétrole peuvent nourrir.

Bah! C’est pas grave. On passera au biocarburant!

Ben oui! Hein! Ôtons la bouffe de la bouche des pays qui souffrent déjà de la famine et Let’s go Baby! On s’en va manger de la ligne blanche sur l’autoroute pour se détendre et oublier combien on est égoïste.

Alors, je me réjouis. Le Grand Prix n’aura pas lieu à Montréal en 2009. Le Temple du tournage en rond pour aller nulle part sera vide l’an prochain. Bou hou hou! Des millions de dollars en retombé économique perdus…

Perdus? Ben voyons donc! L’argent, au mieux, va rester dans les poches des gens, pas perdu! Au pire, il va aller dans les poches d’autres gens qui tireront des avantages de cet inattendu pouvoir d’achat. Peut-être les mêmes! L’argent va circuler pareille!!! C’est dans sa nature. L’argent, contrairement aux tomates, n’ont pas de date de péremption. C’est toujours bon même si ce n’est pas dépenser tout de suite. Ok, il ne se vendra peut-être pas autant de bouchons pour les oreilles. Je suis triste pour cette industrie-là.

Et est-ce que je peux sincèrement être peiné de voir que la compagnie qui fabrique les Hummer soit en danger de faillite?

Sincèrement?

lundi 17 novembre 2008

Non, rien de rien

Vide. Le vide était là, sans bouger, attendant. Fils du néant et d'une mère inconnue, le vide (dont je tairai le nom pour sauvegarder son intimité) avait toujours eu une ambition dévorante. Il avait toujours eu faim de pouvoir. Il voulait être Tout.

Mais que faire quand le vide a un petit creux... Le vide se tourna et regarda autour de lui. Il n'y avait rien. Rien! Le vide n'était pas cannibale pour ainsi manger son semblable. Il avait beau être plein de lui-même il ne pouvait pas se résoudre à en passer par là pour satisfaire son ambition. Pouvait-il se permettre de mettre ce rien sous la dent ou devait-il se résoudre à n'avoir rien à mettre sous la dent. Ce dilemme commençait à sérieusement le ronger. Il devenait de plus en plus amaigri. On pouvait maintenant voir à travers malgré la densité du vide qui broyait du noir.

Quelle ironie du sort! Son refus de céder à son désir le plus profond (et pour un vide chacun sait combien cela peut être profond) voilà que le vide était victime de ce rien envahissant qui le dévorait. Et le rien n'en savait rien et le vide ne pouvait rien. Le pouvoir du rien consumait le vouloir du vide... en un rien de temps. Cet étrange combat se déroulait dans un silence qu'on aurait pût considérer inquiétant si on avait pu en connaître l'issue. Mais voilà, nul n'a gardé de trace de ces événements. L'Univers a de ces étranges trous de mémoire... hormis cette séquelle psychologique: L'Univers a horreur du vide.

Mais enfin, ça c'est une autre histoire.

dimanche 16 novembre 2008

#ff017d

Quels sont les mécanismes de la pensée?

C’est bête, hein, comme question? Ça sent la méta-réflexion à plein nez non? Mais sérieusement, c’est une question qui m’allume sans bon sens.

Comment une question surgit dans une tête? Ça me turlupine. Je suis là devant la télé, à 3h30 du matin. Je la regarde, de biais, comme un bruit de fond. J’ai mon ordinateur portable ouvert près de moi. Je navigue au hasard. Sur un lien vers d’autres blogs que je trouve sur un blog, lui-même trouvé au hasard de liens du même type, je trouve un blog nommé #ff017d.

Kesséça, vous vous dites?

C’est difficile à décrire ce qui se passe dans ma tête. C’est un mélange d’images hétéroclites. Des images de premier niveau, deuxième niveau, troisième niveau… enchevêtrées...

C’est comme une promenade dans le bois un dimanche après-midi. Puis un crrrac! vient ponctuer la méditation diffuse et toute l’attention se concentre dans une mise aux aguets, une recherche de la source du bruit, de sa signification. Le vent? Une bête? Un autre promeneur? Comme un chasseur qui sait identifier en une microseconde le type de son qui l’entoure, pour moi, #ff017d c’est une couleur. Déformation professionnelle quand on construit des pages web, #ff017d c’est une teinte de rose. La couleur qu’on utilise pour indiquer une erreur dans un champ texte dans le programme sur lequel je travaille chez mon employeur. C’est un premier niveau.

Puis l’explosion mentale, la cascade de questionnement. Comment ça ce fait qu’une suite de caractères aussi ridiculement assemblés, #ff017d, ait guidé mon clic? J’ai fabriqué du sens avec cette séquence de lettre, de chiffre. Google me donne 37,000 pages. Pourtant #ff107d ne donne que 23 pages. Une inversion de caractère et c’est le néant googlesque. Bien sûr Paris Hilton, aussi insignifiant à mon sens, donne 74 millions de pages, malgré qu’elle porte aussi des vêtements #ff017d. On ne peut pas utiliser Google pour juger de l’insignifiance de quelque chose.

Vient ensuite le clic sur le lien. Un site http://welove.ff017d.com/ est un site qui parle de la couleur rose et sa connotation anti-masculine. Bof. Ça ne m’inspire pas personnellement. Je referme le site. Mais la question demeure...

Comment ça se fait que #ff017d m’a allumé autant. Quelles sont les autres choses auxquelles je passe à côté simplement parce que leurs séquences de caractère n’ont rien allumé en moi alors que pour quelqu’un d’autre ça aurait eu le même effet qu’une barre de chocolat ou un dessous affriolant.

Comment ça fonctionne un cerveau?

Quelqu’un sait? Ça me tue, ça m’empêche de dormir.

Qu’est-ce qui vous allume, vous?

vendredi 14 novembre 2008

Matrix: Rebooted

Néo s’approchait de la machine centrale. Elle était luminescente. Iridescente. Néo le savait plus qu’il ne le voyait. Son combat avec Smith l’avait rendu aveugle et la douleur infligée était encore vive. Pourtant il pouvait tout de même distinguer les machines qui l’entouraient. Elles l’épiaient, semblaient attendre quelque chose.

Stop! , s’écria la machine centrale. Tu ne pourras pas nous vaincre. Tout ceci s’est déjà passé une multitude de fois et chaque fois nous t’avons réintégré dans la Matrice.

Néo fit un pas en avant. Je suis venu pour vous dire qu’on peut changer tout ça, fit Néo. Il est possible de faire évoluer la situation.

Haaa! ha haha ha! La machine ricana puis fronça les sourcils. Je n’ai pas besoin de toi! JE.. N’AI… PAS… BESOIN… DE…

Soudainement, flottant dans les airs, un panneau surgit de nulle part.



Médusé, Néo regarda le panneau. Smith était toujours là. Il avait réussi là où plusieurs avaient échoué. Il avait réussi à infiltrer le service de mise à jour du système d’exploitation de la machine. Mais toute modification de la Matrice a des effets secondaires et Néo était en mesure d’en voir les symptômes : il n’y avait pas de bouton « annuler » sur le panneau alors qu’il s’agissait d’une question. Et le bouton « OK » nécessitait des droits administrateurs! Décidément Smith n’avait toujours rien appris.

Néo inspira lentement. Il était temps. Il y eut comme un grand courant d’air, tourbillonnant, soulevant la poussière tout autour de Néo. Le ciel s’assombrit (il était déjà sombre mais il s’assombrit encore plus) et des éclairs déchiraient les nuages chargés de pluie. Néo s’élevait au niveau d’administrateur.

Inutile! Inutile M. Anderson!

Néo enfonça le bouton OK avec violence.

Inutile je vous dis M. Anderson, dit Smith alors que s’affichait la demande de confirmation de la demande d’exécution de redémarrage. Inutile puisque je suis maintenant en mode mise à jour. Je vous devancerai et prendrai le contrôle de la Matrice avant même qu’elle redémarre. C’est l’un des avantages des fonctions de mise à jours vous savez!

Un sourire en coin vint illuminer le visage de Néo…

Peut-être Smith. Mais vous oubliez que je vais redémarrer en multi-boot.
Néo enfonça le bouton de confirmation. Et je vais redémarrer en Linux… Au revoir Smith! On se reverra peut-être dans une future itération de la Matrice. Il est temps de mettre à fin à la Matrice version Vista une bonne fois pour toute.

Nooooonnnnnnn!!!!!!

vendredi 7 novembre 2008

Patience et longueur de temps font plus que force ni que rage

Patience : du grec, pathos. Souffrance.

S’étonnera-t-on alors que ce soit le même mot : patient, qui est utilisé pour désigné celui qui reçoit des soins à l’hôpital? On remarquera aussi que les séjours dans une unité d’urgence impliquent aujourd’hui aussi beaucoup la composante de temps.

Patience et longueur de temps… On comprend que bien peu de gens soit enclin à rechercher cette souffrance induite par une longueur de temps. D’une simple irritation, certaine souffrance vont jusqu’à causer des allergies ou une hypersensibilité particulière. On appelle ça l’impatience. De im-, négation, l’impatience c’est le refus de la souffrance.

S’arrêter là, on pourrait croire qu’on parle d’une gang de masochiste qui s’étendrait devant le rouleau compresseur du temps, à la recherche de sensation extrême. Sorte de Jackass métaphysique.

… font plus que force ni que rage.

« Faire plus », c’est la clé qui ouvre sur un horizon différent. Par un saut de l’imagination, l’esprit est en mesure d’appréhender une plus-value

Il arrive que cette plus-value ne soit pas claire voire certaine. C’est pour cela que le parfait partenaire de la patience c’est l’espoir. Sinon la souffrance est vaine. Sauf pour les Jackass évidemment.

L’une des composantes de la souffrance c’est le sentiment d’impuissance, réel ou ressenti. Impuissance à abréger la durée du cauchemar ou même de l’abolir. Même par force. Même par la rage. Quelque soit les conditions dans lequel se déroule l’attente.

On peut taper du pied.

On peut crier.

On peut le nier.

On peut s’y mettre à quatre.

Quelque soit les conditions, ça prend neuf mois à une femme pour faire un bébé.

Même si on met notre meilleur homme là-dessus…

Qu’est-ce qui est mieux? Mourir de soif ou du cancer?

Qu’est-ce qui est mieux? Mourir de soif ou du cancer?

Euh…

Euh…

Il y a des questions comme ça où on a l’impression qu’il n’y a pas de bonne réponse.
Commençons, calmement, à énumérer les points forts et les points faibles de chacune des options :

  • La mort de soif a l’avantage sur la mort du cancer à ce qu’elle est plus rapide. C’est, pour les gens pressé, un avantage précieux non négligeable. Ça coute moins cher, pas de chimio, pas de journée à passer dans les urgences bondées. C’est nette, simple, pas compliqué.

  • La mort du cancer a l’avantage sur la mort de soif à ce qu’elle est plus lente. Cela donne à l’heureuse victime le temps de mettre de l’ordre dans ses affaires, de faire la paix avec ses proches.


Choisissez votre camp…

Tic tac tic tac… buzzzz. Fin de la période de réflexion, votre réponse?

Tout chemin aboutit au même point : la désillusion. [Oscar Wilde]


Vraiment?

Moi, je choisis de prendre la question d’un autre angle. La mort de soif à un avantage indéniable et décisif. Il se soigne facilement, un peu d’eau et voilà vous êtes toujours vivant.

Heille Ghyslain, tu triches!! On parlait d’un choix entre deux morts! Peut-être… mais moi je fais le choix de la vie. Mais qui a dit que la réponse est toujours dans la question?

L’imagination, c’est l’outil le plus efficace pour trouver une solution à un problème difficile. Et c’est souvent la chose la plus difficile à faire. On se colle trop souvent au raz des pâquerettes, espérant qu’en gardant le focus sur le problème on finira par trouver une issue. J’ai souvent remarqué, qu’en fait, le problème des questions c’est qu’elles sont souvent mal formulées, ce qui, par un étrange effet d’œillère, limite le champ des réponses possibles.

Reformulez la question. Les trekkies connaissent bien ce principe quand on l’associe à ce qu’ils nomment Kobayashi Maru . Particulièrement par la façon dont James T. Kirk s’en est accommodée. Les « No-Win situations » peuvent être vu de deux façons. De un, on peut s’entêter à sortir gagnant de la situation. De deux, on peut accepter le sacrifice du but recherché et retraiter.

Même là, je triche encore un peu et je dis : De trois, je tire des leçons ce que le test m’apprend sur moi-même et je travaille là dessus. Parce c’est le fond du test n’est-ce pas?

Alors donc la nouvelle question c’est :

Changer le monde ou se changer soi-même?

  • Changer le monde, c’est long, ardu et risqué.

  • Se changer soi-même, c’est à la portée de tous, pas besoin de demander de permission et faisable par la personne en qui vous avez la plus confiance (j’espère que c’est le cas, sinon travailler là-dessus aussi!).
    Par-dessus tout, vous en serez le plus grand bénéficiaire.



Ou bien choisissez l’autre option. Changer le monde. On ne peut tout faire à la fois alors pour commencer allez-y une personne à la fois. Pourquoi ne pas commencer, juste en terme de prototype et de preuve de concept par la personne la plus proche de vous. Vous-même! Ensuite seulement, passez à la suivante. Hé hé. Je triche encore voyez-vous. Deux choix mais la même réponse pour les deux.


Que voulez-vous? Une seule réponse, c’est tout ce je peux vous offrir pour de la psychologie à 5 cents.


Garder ses idéaux, c'est essentiel. C'est ce qui permet de survivre à toutes les petites désillusions du quotidien. [Houda Rouane]

mercredi 5 novembre 2008

Le fromage d'Obama

L’Amérique, sur son urne perché
Tenait en son bec un beau vote
Maître Barack par le pouvoir alléché
Lui tint à peu près cette parlotte:
« Et bonjour Cher concitoyen.
Que vous êtes gentil! Que vous me semblez fin!
Sans mentir, si votre puissance
Se rapporte à votre opulence
Vous êtes assurément du monde le roi »
A ces mots l’électeur ne se sent plus de joie
Et pour remettre l’Amérique à l’endroit
S’exécute prestement et fixe son choix.
Obama s’en saisit et dit : « Chers amis,
Apprenez qu’il y aura un prix
Pour les changements que je vous ai promis
Cette leçon vaut bien un mandat oui merci»
Le peuple surpris et ému
Fêta jusqu’à tard, l’Histoire survenu.

samedi 1 novembre 2008

Nature vs Societe: peuple de gardien pris en faute de faire des singeries

Nature vs Société. Fameux débat entre Voltaire et Rousseau. Jean-Jacques Rousseau, pas Stéphane…

Selon J.J. Rousseau, l’homme nait bon mais la société le corrompt et l’amène à toutes les bassesses. Il faut dont laisser la chance à l’homme sa bonté naturelle s’exprimer.

Selon François Marie Arouet, dit Voltaire, qui est plus pessimiste, l’idée de la justice n’est pas innée mais s’acquiert. Voilà pourquoi il a foi en la société et sa capacité à guider l’homme.

On comprend donc le système de défense de l’ex-lieutenante-gouverneure du Québec. Aux accusations de dépenses excessives, malgré qu’elles aient été approuvées par le gouvernement les yeux fermés, Lise Thibault réplique : ils n’avaient qu’à s’ouvrir les yeux!

Huh!

Sans autres regrets? Juste coupable de s'être fait prendre?

J’ai le pessimisme voltairien qui me remonte à la gorge.

Ok! Tout homme n’est pas tout bon. C’est partagé. Moi, je suis un conformiste. Je crois que les lois, les règlements nous aident à ne pas sombrer dans le chaos de la loi du plus fort.

Qui dit société, dit organisation, gouvernement, chef d’état. Ces organisations nous guident, protège les faibles, contribuent à répartir la richesse. Où dans ce mandat peut-on déduire les comportements inadmissibles comme les culottes à Vautrin, les scandales des commandites, les dépenses sans limites ou Watergate de Nixon.

Récapitulons…

L’homme nait bon par nature? Il est corrompu par la société? La société, n’est-ce pas composé par des hommes? Des hommes bons corrompus par des hommes mauvais? CQFD?

Où peut-on trouver le remède?

Une partie se trouve dans l’insolente réponse de Lise Thibault. On n’a qu’à ouvrir les yeux! Les yeux des hommes bons et parler. Quelques fois c’est dangereux… Mais ç'est d’abord ça la démocratie. Se renseigner, tous et chacun, comme un devoir de liberté, et parler, et agir en conscience. Comme un devoir de responsabilité. Comme un pouvoir de responsabilité, imposé par le moins pire des systèmes, la démocratie.

Parce que c’est la seule façon de combattre la peur et la terreur. Pas la guerre! La parole du citoyen…

C’est la seule façon que l’Histoire s’écrive