samedi 28 février 2009

Dieu que le ciel est beau ce soir!

Février s’éteint…

Je dis « s’éteint » car c’est le mois le plus court, comme les jours d’hiver eux aussi sont trop court. Le mois s’éteint donc. Parce que j’aime les pieds de nez que permet la langue poétique et j’aime à penser qu’elle aussi, la noirceur de l’hiver s’éteint aussi à son tour pour faire place à de plus en plus de lumière.

Mais au-delà du grand noir qui surplombe nos vies les soirs de février, mon regard se porte tout naturellement vers les lumières du ciel. La lune en est au premier croissant. Je ne peux m’empêcher de sourire en la voyant car à l’approche de l’horizon la lune ressemble à un sourire. Un sourire si éclatant que le reste autour est sans importance.

Je souris car il me vient immanquablement la même image. C’est l’histoire du chat dans Alice au pays des merveilles. Le chat nargue Alice en disparaissant à tout bout de champ. Le chat disparait mais reste toujours son sourire.

La lune n’est pas seule dans le ciel ce soir. Elle vient de dépasser sa mystérieuse collègue Vénus.




Étoile du soir, espoir… Vénus et la lune, Galilée le premier l’avait découvert avec son télescope, ont tout deux des phases. Croissant de lune et croissant de Vénus allant de concert dans le ciel. Mais la lune plus pressée n’attendra pas sa voisine et courra le ciel pour devenir pleine à nouveau.





Étoile du matin, chagrin… C’est le seul moment où je trouve la vie injuste. Aimer autant l’astronomie et à la fois être myope. Myope c’est ne pas bien voir de loin. L’astronomie c’est l’étude des objets… lointains.

Amour impossible direz-vous. C’est le lot de l’astronomie, particulièrement par l’histoire des constellations, d’illustrer les amours impossibles. L’histoire d’Orion ou de Cassiopée par exemple…

vendredi 27 février 2009

Software Development Meme

Petit questionnaire trouvé au hasard de mes lectures
À quel âge avez-vous commencé à programmer?

J’ai écrit mon premier programme à l’âge de 15 ans en secondaire 3.


Comment avez-vous commencé à programmer?

C’était au cours de mathématique. J’aurais pu commencer l’année précédente mais ça ne m’intéressait pas encore à ce moment là. Surprenant n’est-ce pas? Il y avait un vieux terminal à papier thermique et un modem acoustique qu’on branchait ministère de l’Éducation de l’époque. Chaque fois qu’on était en avance sur nos apprentissages nous avions la permission d’expérimenter et d’apprendre à programmer.


Quel a été votre premier langage?

Le premier langage que j’ai appris est le Basic. Le bon vieux Basic, rien de visuel comme aujourd’hui, avec une capacité d’édition limité du code source. Pour corriger une ligne on la retapais avec le même numéro de ligne pour remplacer et de nombreuse commande RENUM pour renuméroter les lignes si par malheur il ne restait plus d’espace entre deux numéros de ligne pour en insérer de nouvelles. Ah! Des variables à une seule lettre, toutes globales, pas de fonction juste des GOSUB. Et énormément, énormément de GOTO!


Quel est le premier vrai programme que vous avez écrit?

Définissez vrai programme! Mon premier programme complet était un jeux de roulette de casino. 22, rouge, pair et passe! Je me souviens avoir dû le découper en deux parce que la section « Comment jouer » était devenue trop grande pour la quantité de mémoire disponible. Les jeux sont toujours une puissante motivation pour programmer.


Quels sont les langages que vous avez utilisés depuis que vous avez commencé à programmer?

Wow! Quelle question! J’ai fait plusieurs programmes en Basic évidement, puis APL, COBOL, FORTRAN, RPG (berk!), PASCAL, Forth, C, C++, Logo, JCL, SPSS, COMAL, Langage machine pour micro-processeur 6502, 6510, 8080, Zilog-80, 8086, Assembleur IBM-360, PDP-11/70 et enfin HTML, JavaScript, ASP, CSS, PHP, C#, Ladder Logic, PL/SQL, XQuery, XSLT. Désolé, pas de LISP, PL/I, ADA, ni de Java (honte à moi) ou Perl.


Quel a été votre premier mandat professionnel de programmation?

La première fois a été au cégep, au département d’expérimentation pédagogique, pour un emploi d’été. J’ai écrit un programme pour facilité la correction d’examen par ordinateur. C’était une sorte d’interface interactive d’entrée de donnée et qui refilait ensuite les informations formatées pour un programme en lot à être exécuté à distance.

Cependant, le premier programme que j’ai écrit pour quelqu’un d’autre que moi ou d’un ami était un programme d’inventaire de stock que j’ai écrit « à la volée » directement sur le comptoir d’un Radio-Shack, sur un TRS-80 Model 1. Je n’ai pas été payé pour ce programme là, je voulais simplement que le vendeur me laisse tranquille car il trouvait que je passait vraiment « trop de temps à taponner » sur l’ordinateur sans jamais acheter quoi que ce soit.


Si vous saviez ce vous vous savez maintenant, est-ce que vous auriez commencé à programmer?

Et comment! Je suis vraiment fait pour programmer. C’est la chose la plus satisfaisante que j’ai jamais fais de ma vie. C’est comme un match entre toi et la machine. En fait, c’est plus un défi à soi-même de logique et de persévérance. Un jeu mental au règle claire. Ça passe ou ça plante.


S’il y a une chose que vous avez appris durant toutes ces années que vous vous voudriez dire aux nouveaux développeurs, qu’est-ce que cela serait?

Ne pensez jamais que vous en savez assez. Lisez du code. Lisez le code de grand programmeur. Écrivez du code. Écrivez des programmes qui génère du code. Écrivez des outils qui vous aide à voir le portrait complet, à voir les détails. Écrivez des super-outils qui travailles avec les outils que vous avez fait. Apprenez comment, couche par-dessus couche, les choses collaborent entre-elles. Ouvrez les boîtes noires, regardez à l’intérieur, dessous, derrière, les à côté du code. Découvrez comment ça marche. N’arrêtez jamais d’apprendre.


Quelle est la chose la plus amusante que vous ayez... programmé?

C’est moins une chose spécifique qu’un mode de pensée. Programmer un outil qui vous sert ensuite de levier pour faire autre chose. C’est comme construire un moule, puis de mouler un outil comme un marteau et s’en servir pour bâtir une maison. Vous connaissez les secrets les plus intimes de votre outil, ce qu’il peut faire, et plus encore, avoir des projets pour continuer à l’améliorer.

Au cégep, il y avait un générateur de labyrinthe qui était très populaire parmi les étudiants. Un jour j’ai décidé d’écrire un programme capable résoudre le labyrinthe à partir de la sortie du générateur. Un véritable expérimentation sur la récursivité.

Il y avait aussi un portrait d’Einstein en Ascii-Art. J’ai voulu en imprimer des versions géantes mais je détestais l’aspect d’escalier carré qui en résultait. J’ai alors essayer d’écrire un programme qui faisait une sorte d’anticrénelage pour assouplir l’agrandissement même pour des affiches de dix pieds par dix pieds.

Et les maths! J'ai fais un programme qui calculait tous les chiffres de 213071 - 1. Je soupçonnais à l'époque que ça pouvais être un nombre premier et je cherchais à démontrer.

En français, j'avais un rapport à remettre et je l'avais tapé sur l'ordinateur mais l'imprimante coupais les mots à 80 caractères par ligne. J'ai alors écrit un petit programme pour découper les mots selon les syllabes à partir de seulement une quinzaine de règle. Ab-so-lu-ment! C'était en 1978, bien avant les traitements de texte.

C'est évidemment sans compter mon fidèle Commodore 64...

Des heures et des heures et des heures et des heures...

lundi 16 février 2009

Un peu de lumière s.v.p…

Février. C’est un petit mois court mais qui nous met face à ces petites décisions qui façonnent des composantes importantes de la vie. Comme ce petit avis de mon propriétaire qui m’annonce que mon loyer va être augmenté à compter de juillet prochain. Vais-je, oui ou non, renouveler mon bail?

Y a-t-il une période plus ingrate que février pour prendre ce genre de décision?

Évidemment, si c’était l’appartement de mes rêves la réponse serait instantané. Une augmentation d’un pourcent par année? C’est sans problème, voyons.

Mais voilà, il y a d’autres éléments à prendre en compte. Depuis huit ans que je suis à Montréal, je suis toujours dans des demi-sous-sols. Je commence à en avoir assez du manque de lumière. Et février, euh, c’est justement le moment de l’année où je commence vraiment à en avoir marre du manque de lumière.

Deuxième éléments, je n’ai pas de voiture depuis cinq ans. C’est un choix que j’assume très bien. Même que c’est le fait de vivre à Montréal qui m’a convaincu sinon de l’absence de nécessité, au moins de la charge d’avoir une voiture « à nourrir ». Coût d’utilisation de la voiture, cauchemar du stationnement (je n’ai pas de garage), pneu d’hiver et grattage de vitre, frisson garanti avant que la chaufferette fasse son office. Encore là février est un mois qui permet d’apprécier ma décision de ne pas avoir de voiture. Mais voilà, j’habite à Cartierville et je travaille à Pointe-Claire. 20 kilomètres et 1 heure à transférer dans quatre autobus de la STM chaque matin. Même chose au retour. Là aussi, je comme à en avoir un peu marre.

Ça ressemble fort à un appel du large, comme on dit. C’est écrit sur les murs que la solution est de déménager plus près de mon travail. Je serais ainsi de retour chez moi plus de bonne heure après le travail, me permettant d’avoir une vie en dehors du travail. J'en ai assez de souper à huit heures le soir.

Parce qu'avoir une vie c’est un principe de base auquel je ne saurais accepter de compromis. Car si je travaille pour vivre, si je ne vis pas… pourquoi travailler? Contrairement à des gens que je connais, mon travail n’est pas le centre de ma vie. Il est de l’ordre du moyen, pas de la fin.

Mais il y a un hic! Mon employeur a la bougeotte. Encore plus que moi. En huit ans je n’ai eu que deux loyers. Mon employeur, lui, quatre. Et lui aussi a reçu son avis d’augmentation de loyer qu’il a déjà dit avoir l’intention de refuser.

Me voilà finalement bien embêté. Déménager d’accord mais où? Je vais devoir donner ma réponse à mon propriétaire avant de savoir où mon employeur déménage. Je ne suis pas assez gambler. Je veux me rapprocher, mais de où finalement?

Un, je ne veux pas déménager dans un quartier sans église catholique francophone à proximité. Non négociable. Et c’est une denrée assez rare dans l’ouest de l’île. Cela ne me laisse qu’assez peu de quartier cible.

Deux, le système d’autobus dans l’ouest de l’île est assez rudimentaire. Rien à voir avec la densité ou la fréquence auquel on est habitué dans l’est ou le centre-ville. Pas de 6, 8 ou 12 minutes. Plutôt des 30, 35 voire 45 minutes. Si on n’a pas de transfert à faire, ce n’est pas un problème. Juste à connaître l’horaire de passage du prochain bus. Avoir des transferts à faire dans ces conditions, ce serait ridicule. Sans compter le nombre d’autobus qui n’ont que des horaires dit d’heure de pointe. Avec les horaires de travail atypique que je connais en informatique ce n’est surement pas viable. Je ne me rapprocherai pas de mon travail si ce faisant ça me prend le même temps pour m’y rendre qu’avant. L’ouest de l’île a été conçu pour des automobilistes. On a qu’à compter le nombre de rue sans trottoir pour s’en convaincre.

Et je n’achèterai pas à nouveau une voiture pour aller travailler. Ce serait d’un ridicule consommé : déménager dans un quartier pour me rapprocher du travail, doubler quasiment le prix du loyer, puis dépenser 4000$ par année pour une voiture parce que le système d’autobus y est déficient. Travailler pour me payer une voiture pour aller travailler? Assez vicié comme conclusion.

Oui, je suis bien embêté.

Je pense que je vais encore rester ici une autre année. J’aime mon quartier finalement.

Peut-être qu'en m'achetant une caisse d'orange de la Floride j'aurai ma dose de soleil... Ou bien mon employeur va déménager près de chez moi (on peut rêver!)

Après on se demandera pourquoi j’ai horreur des mois de février!