jeudi 9 décembre 2010

5 jours… 17 millions de dollars…

Ce matin, j’ai eu un fantasme. Mais là un rêve vraiment jouissif.

Implanter à Montréal un règlement municipal. Rien d’exotique. Rien d’inédit.

De toute façon, ce règlement existe déjà dans une multitude de municipalité au Québec. Des centaines de villes au Québec!!

StationnementInterditMtl

YES!!!

YES! YES! YES!

Première tempête de l’année. Comme d’habitude, les gens râlent. Du vrai déni collectif.

J’ai des petites nouvelles pour vous. On est au Québec! Le pays de l’hiver chanté par Gilles Vigneault. C’est pas une nouveauté, ça a toujours existé!! Sauf que maintenant, l’hiver un mot maudit, une saison abhorrée. Ça se promène encore en petit soulier, les mains dans les poches en tenant le démarreur à distance. L’hiver est maintenant un simple poste comptable dans la section “dépense”. Bien oui! Ça va prendre 5 jours, à temps double, triple, quadruple. 17 millions de “douleur” canadienne.

rueHiver

Pourquoi? Parce qu’il faut, comme en peinture, faire le découpage au petit pinceau de deux pouces!

Tourne ici, recule là, re-avance en un petit peu. Bip, bip, bip, bip!

Tassez vos chars de là! Ça va prendre la moitié moins de temps. Comme on peinture un appartement au rouleau. Une couche pis c’est fini! Je suis sûr, moi, qu’on peut sauver facile 6 ou 7 millions. Facile!

Bien non! Faut passer une fois pour se frayer un semblant de chemin et enterrer les chars. Une autre fois parce que le gens ont passé la souffleuse dans leur entrée et ont garroché ça dans la rue ou les trottoirs (merci pour les piétons… Des piétons, quels piétons?). Une autre fois avec le petit déneigeur de trottoir. Puis ensuite une autre fois pour se débarrasser du cadavre d’igloo qui “abritait” les voitures depuis trois jours…

Je sais, je sais. Supprimer le stationnement de nuit à Montréal relève de l’utopie. C’est même le contraire qui se passe l’hiver puisque les contraintes d’avoir à changer de côté de rue deux fois semaine sont supprimé.

Il faudrait qu’il y ait un véritable stratégie encadrant le stationnement “hors rue”. (Quel beau rétrologisme!)

Qui sait? Un jour, après les restaurants non-fumeur, des rues non-conducteur?

Oui, oui! Ça existe!

mardi 7 décembre 2010

Quinze livres en quinze minutes

Il y a tant et tant de chaines de lettres, de courriel, de statut Facebook. S’il y a une chose qui m’irrite au plus au point ce sont bien ces pollutions là. Plus encore, je crois, que les pourriels. Ils sont en fait infinitésimal, proche du zéro absolu, le nombre de ceux qui me font sourire.

Évidemment, parmi ceux là, il y a celle-ci qui traite de livre. Et par la bande, qui parle de ceux qui y répondent.

Quinze livres qui m’ont marqué, colligés en quinze minutes, sans réfléchir. Quinze minutes pour parcourir 40 ans.

2010, l’odyssée de l’espace: Arthur C. Clarke

Des “science-fictions”, j’en ai lu, lu et relu. Loin d’être le premier, il est pourtant parmi une courte liste des “sciences-réalisables” qui m’ont marqué à l’école secondaire. Il a renforcé ma fascination pour l’exploration spatiale issue des missions Apollo vers la lune.

Face aux feux du soleil: Isaac Asimov

Mon point d’entrée dans la série des robots d’Asimov puis celle du cycle de Fondation. Puis devoir tous les relire à la lumière de ce qu’on a lu la finale Terre et fondation qui réuni intimement les deux cycles du manière inattendue.

Quête sans fin: A. E. Van Vogt

Quand les paradoxes des voyages temporels font qu’on suit à la trace… ses propres traces.

Le Sub-Espace: Jérome Sériel

Ma fascination pour cette histoire venait de ce que le sub-espace, abondamment utilisé dans d’autres science-fictions, devenait soudainement quasiment “science-vraisemblable” dans un démarche de recherche scientifique authentique.

Les rois des étoiles: E. Hamilton

Échanger sa vie avec un homme du 100,000 ans dans le futur et mettre en scène le syndrome de l’imposteur auquel je pouvais m’identifier.

Homme, sweet homme: J.-Ch. Bergman

Le conditionnement culturel peut-il nous faire croire être d’une autre nature? Comment le mensonge d’une société nous cache la vérité sur soi. L’histoire d’un androïde esclave qui découvre qu’il est en fait un humain.

Replay: Ken Grimwood

Revivre sa vie, encore et encore, et prendre chaque fois une nouvelle voie. La morale de l’histoire nous montre nos choix de liberté, et leurs conséquences finissent par nous mener sur des chemins faits d’essentiel et la sérénité.

Le nom de la Rose: Umberto Eco

Premier non-science-fiction qui m’a captivé. Un univers de livres à une époque médiévale qui n’est surement pas étranger au plaisir qu’il m’a procuré.

Mars: Ben Bova

Au royaume du vraisemblable, Mars m’a donné l’impression d’y être tant les détails y apparaissent réels. J’en venais presque qu’à m’épousseter de la poussière martienne sur mes pantalons à chaque lecture.

Les enfants de la Terre: Le clan de l’ours des cavernes: Jean M. Auel

Un écho des bandes dessinées Rahan, fils des âges farouches, de mon enfance. Débuté comme un simple lecture de landromat en attendant que mon linge sèche, il m’a tant accroché qu’avant d’arriver au chapitre 4 j’avais déjà acheté la série des cinq volumes… de peur de ne plus trouver la suite à la librairie, par pénurie ou par non réédition. Un quasi deuil quand arrive la dernière page. Un sixième arrive en 2011! Je trépigne!

Dreaming in code

Ils sont rare les livres qui parlent du métier de programmeur, dans ses dilemmes, ses raisonnements, ses passions et ses doutes journalières. Il est tellement difficile de parler de ce métier à des non-informaticiens tant les problèmes et les notions que l’on manipule semble ésotérique, trivial et sans équivalent avec la vraie vie. Un délice.

Working Effectively with Legacy Code

Il y a de ces livres où lire dix lignes de l’avant-propos suffisent à nous amener à repenser sa vision de son métier et découvrir qu’on est souvent l’artisan de son propre malheur.

Test-Driven Development

Puis le constat fait, se rendre compte pourquoi dans les faits on s’est jusque là acharné à travailler à l’envers.

Clean Code

Pourquoi faire simple quand on peut faire compliqué? Simplement parce que à quelque part, on n’avait jamais réalisé que le temps qu’on sauve à l’écriture du code, on le perd 100 fois à la maintenance de ce même code ensuite. Alors, prendre trois fois plus de temps à coder le premier coup est rentable si on n’a plus à revenir visiter le code ensuite. Parce que dans la maintenance, étonnamment, c’est de relire le code et re-comprendre les choix et les approches qui bouffent les trois quart du temps, pas la modification du code.

La vraie vie en Dieu: Vassula Ryden

Il y a la vie… jusqu’à ce qu’on découvre la vraie vie, celle qui compte. Plus encore qu’un coeur à coeur avec Jésus, un véritable appel à sortir du tombeau et ressusciter avec Lui.

 

Quinze minutes plus tard… et tellement d’oubliés, tellement d’autres livres qui m’ont révélé à moi-même…

Qui sait, un jour, une suite à cette liste ? …

samedi 4 décembre 2010

La qualité du temps qui passe

Et puis qu’est ce que tu as fais de ta fin de semaine?, m’a demandé un connaissance.

Oh, j’ai marché le long de la rivière, regardé les flocons descendre du ciel et se fondre dans le courant. Les canards n’avait pas l’air d’avoir trop froid aux pattes.

SoireeNeigeCanard

“Ahhh bon!”, me dit-il.

“Nous, nous sommes allez à Las Vegas, voir un spectacle, et ensuite nous sommes allez faire une excursion au grand canyon. L’an prochain nous planifions un excursion dans le désert de l’Australie. Ahh, ces voyages de l’extrême! J’en ai besoin pour décrocher. Ça me donne le sentiment d’être vivant, de ne pas passer à côté de la vie! Moi je ne serais pas capable de rester en place, sans rien faire qu’à ‘admirer la rivière’ couler simplement. J’ai besoin d’action, que ça bouge!”

Espèce de drogué…

Drogué à la plus puissante drogue qui soit. La drogue du plus, plus, plus. Toujours plus.

Plus d’adrénaline, plus de sensation, plus d’émotion.

Quand la recherche de sensation forte devient fuite de l’ici et maintenant, il est temps de se poser des questions.

Prendre le temps de vivre, avant que la vie nous prenne. Prendre le temps d’ouvrir les yeux, de regarder autour de soi. Apprécier le lent mouvement des nuages, le clin d’oeil des oiseaux, les sourires taquins de la lune dans le brouillard.

S’il vous faut trois cafés pour espérer finir votre journée au bureau. Si votre facture de fin de semaine au spa relaxant, pour déstresser de la vie, explose. Peut-être est-ce le temps de reconnaitre que le plus-plus-plus est en train de devenir trop-trop-trop.

L’intensité avec laquelle on s’accroche à nos temps de loisir, la peur de passer à côté des “endroits importants à voir” en vacances, ce sont là aussi des indices du manque d’équilibre dans notre vie.

Parce qu’un jour, il y a une goutte qui fait déborder le vase et l’on craque…

Il faut aussi se poser la question, non pas sur la dernière goutte, mais sur le pourquoi le vase se remplissait comme ça avant.

Il faut savoir apprécier le temps qui passe, au moment qui passe. Il est unique, précieux. L’apprécier tel qu’il se présente, savoir ne pas lui en préférer un autre. On ne peut l’accumuler en banque, ou en acheter au dépanneur du coin. Et se découvrir des yeux pour le reconnaitre.

Plus, n’est pas mieux.

On peut mourir du trop de plus, rarement du trop de mieux.

samedi 27 novembre 2010

Rétrologisme

Comment définir le mot rétrologisme. Même Google ne nous en dit pas grand chose. Un seul résultat!!

retrologism

On pourrait qualifier ça de GoogleWhack, je qui consiste à n’obtenir qu’un seul résultat en deux mots ou moins, dans une recherche sans guillemet.

Rétrologisme est un néologisme, un nouveau mot, pour décrire un ancien mot dont on ajoute un qualificatif pour le distinguer d’un nouvel usage de ce même mot dans la vie courante. Comme on dit guitare acoustique, depuis qu’on a inventer la guitare électrique. Avant toutes les guitares étaient acoustiques, évidemment, puisque l’amplification du son de la guitare était réalisée par des moyens acoustiques, c’est-à-dire par une caisse de résonance.

Comme les temps changent, les habitudes changent aussi. Avant quand on mangeait du poulet rôti, la serveuse ne nous demandait pas “crèmeuse ou traditionnelle”. De la salade de choux c’était de la salade de choux, point.

Aujourd’hui tout est plus compliqué.

Un ami me demandait si j’avais une photo de lui.

“Bien sûr, j’ai ça dans un document sur mon bureau”, lui dis-je. “Où ça? je ne le vois pas.”, me répond-t-il.

C’est sûr, mon ordinateur est fermé. Huh?!? Je ne parle pas de mon bureau “de travail” sur lequel mon ordinateur est installé mais mon bureau d’ordinateur, la zone en fond d’écran, l’écran “d’ordinateur”, quand les fenêtres “d’application” sont fermée. Pas les fenêtres “de l’appartement”. Ni les rideaux qui font écran devant les fenêtres.

Cet ami “que je connais”, (par opposition à certain de mes amis Facebook que je ne connais pas) est une “vraie” personne. Les livres sont pleins de personnes “imaginaires”. Lui, c’est une personne “physique”, par opposition aux personnes “morales” que sont les entreprises.

Bref…

A défaut de lui parler “de vive voix”, j’ai l’habitude de lui parler par courrier. On dit parler plutôt qu’écrire car le courrier “électronique”, (pas le courrier “postal”), donne l’impression d’une conversation “en temps réel”.

Coudonc, est-ce qu’il y a des conversations “en temps imaginaire”?

Disons plutôt en temps “différé”… Comme si on pouvais différer du temps… Comme les émissions de télévision “en différées”, parce que je n’ai pas le temps de les regarder “en direct”.

Enfin bref…

[soupir]

Sur l’ordinateur, ce ne sont évidemment pas des photos “argentiques”, c’est-à-dire fait par une pellicule de sel d’argent, impressionné par la lumière (photon donc photo) sur du papier qu’on développe chez le marchand. Il s’agit de “photos numériques”… Dire qu’avant, si on était super pressé on pouvait bénéficier du service de développement 1-heure!! Aujourd’hui on voit le résultat avant même de faire clic. Un clic plus tard ça se retrouve sur Facebook, visible par le monde entier…

Un clic de téléphone “intelligent”. (Les autres sont-il idiots?) C’est plus difficile de le faire par les téléphones “filaires”, connectés par un fil au mur, par opposition au “sans fil”, ou téléphone “cellulaire”. Rien à voir maintenant avec les téléphone “IP”, ou “internet” qui ne passe plus par le réseau “téléphonique” mais le réseau “de cablo-distribution”.

Quand j’étais jeune, on disait téléphone “mural”, quand les téléphones se sont mis à être “de table”, posé sur le coin du table. Ah, la composition “à roulette” versus la composition “touch-tone”… Maintenant c’est de la composition “vocale” pour des téléphones “main libre”.

Coudonc, si les téléphones ne sont plus au mur, ni sur la table, ni dans les mains… ils tiennent comment? On est déjà à l’ère du téléphone sans téléphone! Vive Skype!

Bref…

À l’heure des rencontres “en-ligne”, on n’ose presque plus les rencontres “IRL”… In Real Life. La “vraie” vie.

La vie, la vraie ou les autres, évolue et change. Les mots aussi.

Les rétro et les néo.

Maintenant, ça fera deux pages pour la recherche sur Google…

Tant pis pour le scoop! Ça aussi ça change.

mardi 2 novembre 2010

To boldly go where no IP has gone before

Ça y est! Vous êtes en promenade, comme ça, nonchalamment. Puis au milieu de nulle part, au sommet du Mt. Everest genre (?!?), vous vous dites: Je ne sais pas si j’ai des courriels, moi là? Plus besoin d’une antenne satellite… juste une petite clé 3G. Près du village Gorakshep, à 5200 mètres d’altitude, une antenne pour la communication internet a été installé et le signal se rend jusqu’au sommet.

MtEverest

InternetToilette

Si vous êtes du genre plus solitaire n’ayez crainte. Même “là où le roi va seul”, il est possible de ne plus se sentir seul et de communiquer à loisir. Le dernier royaume où trônait encore les revues, ou les journaux, pour ceux qui trouvait le temps long durant leur besogne, se trouve maintenant face à un concurrent de taille. De quoi mettre en péril les abonnements au Reader’s Digest…

SansFil

Merci St-Hubert !

D’ailleurs, même les astronautes… les pauvres… Avant cette année, ceux-ci devaient passer absolument par Houston pour communiquer. Mais plus maintenant! Si ce n’est pas encore l’internet haute-vitesse, ils peuvent depuis janvier dernier se servir de Twitter sans assistance. Et ce dix ans après le début de la construction de la station spatiale.

Un bel exemple de cordonnier mal chaussé. En l’an 2000 pourtant il avait déjà installé un noeud internet dans l’espace.

Je crois bien que pour la suite des aventures de la Nasa, ils devront songer, plutôt qu’à chercher à réinventer constamment du sur-mesure pour leur besoin, chercher utiliser ce que d’autres ont fait des retombés de la conquête spatiale. Ce serait de toute manière une belle façon de rendre hommage aux avancés de la technologie depuis leur retour de la lune.

Vous saviez que pour aller sur la lune, l’ordinateur de bord n’avait que 192 K de mémoire? Même pas assez pour stocker ma photo de l’affiche de St-Hubert… Elle n’a pourtant que 247 K !!

mardi 19 octobre 2010

Moi y’en a vouloir aussi des sous

ou “J’ai payé pour alors j’en fais ce que je veux!”

emission28.100857.287x161[1] Hier j’écoutais l’émission M. Net à Musique Plus. Un intéressant débat sur la problématique des gros commerçants comme Futureshop qui se sont lancé dans la revente de jeux usagés. Les compagnies de créateurs de jeux n’aiment pas qu’on fasse de l’argent en vendant deux, trois, quatre fois le même jeux sans qu’ils aient leur part. Après tout, eux n’ont eu qu’une seule fois les revenus lors de la vente au distributeur.

“Pourtant, les livres ont souvent de multiples propriétaires sans que les maisons d’éditions en profitent eux-même”, disait l’un des débateurs.

Il aurait raison si ce n’était de sa compréhension des modèles de génération de revenus adoptés pour les logiciels.

L’industrie du logiciel a un modèle de génération de revenus très différent de la plupart des autres biens et services.

Par exemple, un artisan fabrique un balai. Il vend le 12$. Vous le payez et partez avec le balai. Vous devenez le propriétaire du balai. C’est simple. Peu importe que vous l’utilisiez une seule fois, le découpiez en petits morceaux, allumiez le foyer avec, c’est votre balai. Vous pouvez le revendre au voisin, le louer, l’utiliser en entreprise, vous faire payer pour utiliser votre balai. Ça c’est le modèle pour les objets physiques.

Les logiciels ça c’est intangible. Ce ne sont pas ces règles là qui sont utilisé.

voiture-ecolo[1] Vous achetez une voiture. Ça aussi c’est physique. Donc vous le payez, vous pouvez en faire ce que vous voulez… sauf une seule chose: rouler sur la voie publique. En effet, pour ce faire vous devez obtenir un droit de circulation, sous la forme d’une plaque d’immatriculation, payable chaque année. Le conducteur doit également posséder un permis de compétence pour le conduire, aussi payable chaque année. C’est plus compliqué mais c’est quand même compris pas la plupart des gens.

Vous achetez un disque de musique. En plus du support physique, le CD en lui même, vous obtenez un élément intangible: le droit d’exécution privée, c’est à dire le droit de le faire jouer privément. On voit donc déjà que l’utilisation en plus restreint. Si vous voulez faire un party et le faire jouer?  L’utiliser comme fond sonore d’une vidéo sur YouTube? Aha! Il vous faudra payer les droits d’exécution publique. Comme le cas, d’une radio (même diffusée sur internet!) il faut payer des droits. Ils ne sont pas inclus dans le prix d’achat du disque.

Les logiciels aussi sont des biens intangibles. Il ne s’agit pas d’un récipient de bits magnétiques disposé sur un support physique. Ce qu’on croit être le prix d’achat du logiciel est en fait une licence d’utilisation. Ce n’est pas un transfert de propriété du logiciel. La propriété intellectuel, c.-à-dire le droit d’auteur. Les règles d’utilisation font l’objet d’un contrat entre les concepteurs et les utilisateurs. le CLUF, contrat de licence utilisateur final. Ou EULA en anglais. Vous savez? Quand vous installer le logiciel, le fameux texte de bla bla avec les deux boutons (J’accepte/Je refuse), c’est le contrat que vous signez.

vd2[1]

Ensuite, les conditions d’utilisation… c’est là que ça se complique. Et c’est important justement pour déterminer le juste prix: qu’est-ce qu’une utilisation? Le logiciel n’est pas le support où se trouve les fichiers. C’est lorsqu’il est actif et fonctionnel, en mémoire. On peut compter en fonction du nombre d’utilisateur à un moment donné. Mais si le logiciel roule sur deux machines? S’il roule sur une seule machine, il y a peut-être plusieurs instances qui tourne en mémoire.

Plus complexe encore, il n’y a peut-être qu’une copie en mémoire mais deux CPU ou processeurs, chacun exécutant des segments de code en simultané. Est-ce deux utilisations? Comme deux chevaux tirant une même charrue? Ou deux chevaux tirant deux charrues pour labourer plus rapidement un champs?… ou deux champs?

Mais voilà, la technologie avançant, il y a la virtualisation, matériel ou logiciel, permettant de simuler de multiples environnements matériels sur un même ordinateur. Est-ce qu’on compte ces simulations comme des environnements distincts sur lequel le logiciel peut être en utilisation? Et de tout ça dépendra le prix qui sera demandé pour utiliser le logiciel.

ordinateur[1]

Voyez? Il y a plus que des clauses de non-copies dans ces contrats d’utilisation. Il existe aussi des clauses de non-transférabilité. Comme celles qui régissent les versions de Windows déjà installées sur un nouvel ordinateur. C’est pour cette raison qu’il n’y a pas de CD d’installation de Windows qui viennent avec la machine, juste des disques de réinstallation d’urgence.

C’est aussi pour ça que les mises à jour coûte moins cher que les licences complètes.

On est loin du prix du balai, non?

Tant qu’a faire… je pense que je faire un peu de ménage sur mon disque dur aussi…

balai

vendredi 17 septembre 2010

Il était une fois, dans pays lointain…

Ah! Les livres!

Hormis les promenades dans la forêt, il y a bien peu de lieux qui m’enflamment plus que les promenades dans une librairie. C’est touffu, plein de recoins regorgeant de mille et un plaisir de la découverte. C’est comme un mer de possibilités qui attendent, là, à portée de main…

Du Rififi aux Batignolles

Me promenant ainsi au hasard, dans les rayons, je me suis soudain étonné. Je cherche, je cherche, mes pas se précisent. Il y a une étrange disproportion dans certain type de livre. Et je n’arrive pas à me l’expliquer.

Comment se fait-il que l’on trouve des centaines de livres qui montrent comment faire de la peinture à l’huile, du dessin, qui enseignent à jouer du piano, de la guitare, à faire du macramé, de la photographie, du scrapbooking… et si peu sur l’écriture. Les seuls livres sur l’art d’écrire sont largement dominé en proportion par des dictionnaires, des grammaires, les pièges du français. Des normes, des règles… Mais sur l’art de la rédaction? C’est fou non?

5149U7w%2BRmL._SS500_[1] Avouez-le, l’Art de rédiger un C.V. tiens plus d’un bouquin sur le marketing personnel que l’art oratoire. Ou encore les recueils de lettre-type pour toutes occasions.

On en viendrait à croire qu’il y a plus de gens qui veulent devenir des Michel-Ange que des Michel Tremblay…

C’est étrange non?

Pourtant la littérature n’est pas comme les mémoires mortes d’ordinateur, ROM: Read-Only Memory c.-à-d. à lecture seulement. C’est aussi un art où tout le monde peut participer. Écrire demande encore moins de matériel que la peinture à l’huile. Juste un crayon!

“Sauf que ça prend un éditeur, un maison d’édition avec des réseaux de distribution… bla bla bla”, diront certains. Ça c’est des ambitions de professionnel, ça. On peut faire du macramé sans nécessairement réserver un kiosque au Salon des métiers d’art pour vendre sa production.

Écrire simplement pour le plaisir. Ça semble un plaisir rare. Ou qui ne s’enseigne pas, apparemment.

“Ah! Le talent ça ne s’acquiert pas. On l’a ou on l’a pas.”

Bien voyons!! On peut écrire avec plaisir, même sans talent.

Il n’y a que les puristes et les élitistes pour penser ça. Se gosser un petit poème, ou un article dans un blog, ça ne relève que du plaisir de son auteur. Et il n’y a pas de diplôme pour sanctionner mon plaisir.

Construire un texte, surprendre le lecteur, tricoter une intrigue, développer un personnage, un idée…

Il y a bien des DVD avec des exercices cardio, de Pilates, de Yoga…

Pourquoi pas des exercices de l’imagination? Allez! une, deux, une deux… désolé… plutôt a, b, a, b, a, b…

Il était une fois, un sujet qui avait le verbe facile mais qui cherchait un complément de circonstance pour ses adjectifs à rebondissement…

ecrire[1]

samedi 7 août 2010

Homo epaitus

L’Homo Epaitus… c’est une sorte de con qui, contrairement à ses compatriotes, manque un nombre variable de neurones, lesquelles font habituellement le pont entre le jugement et la civilité. 

Ce soir, pour déconnecter du bureau, je m’installe dans une salle de cinéma. Un bon film d’action m’aidera à mettre mon cerveau à “off” pour le début des vacances. Les publicités et extrait des films à venir débutent…

Ploc, ploc! Deux pieds, qui selon toutes vraisemblances appartiennent au spectateur assis dans la rangée derrière moi, se pose sur les dossiers du banc vide à côté de moi. De ma tête pour être plus précis… Grrr! Mes vacances commencent, je ne vais pas m’énerver maintenant. Ploc, ploc! Son copain fait pareil. Ah oui! Ce genre de spécimen là se déplace souvent en troupeau, je l’oubliait. Les publicités se terminent et soudain les deux pieds disparaissent. Bon!! Je décrispe un peu. Finalement, il aura compris.

Chlunk, chlunk, ploc, ploc! Je rêve, j’hallucine. Le type s’est déchaussé et remis ses pieds en V sur le dossier.

Qu’est-ce que je fais, qu’est-ce que je fais?

Il y des cons dans la vie mais celui-là a un sans-gêne incroyable. Je pressens que toute réaction sera vaine.

On pourrait en rester là, constater le premier niveau de stupidité de l’Homo Epaitus. Mais la soirée est jeune…

Le film se termine, la foule sort du cinéma. Par petits groupes, la foule se sépare dans toutes les directions. Allant vers le métro, mes deux zozo me précèdent. Coudonc! Arrivant au coin de la rue, la foule s’arrête au feu rouge, des voitures finissent de circuler et une brèche dans la circulation se forme.

L’insondable profondeur de l’épaissitude se met en marche… Les zozo s’avancent et décident traverser l’intersection, sur le feu rouge. Mécontent une voiture de l’autre coté klaxonne et passe derrière les inconscients. Ceux-ci, nonchalant, se retournent, font des hey, hey, les bras en l’air comme si l’affront venait de la voiture. “Capote pas, relaxe, man!” Olé, la corrida urbaine!

Je vous entend… “On voit ça tous les jours, il n’y a pas de quoi fouetter un chat!”

C’est la somme des je-m’en-foutisme qui font les drames. L’incapacité à faire passer sa bulle, sa petite personne après le civisme de la vie en société. Le civisme, pas même besoin d’aller jusqu’à la compassion, la empathie, la considération. Juste le respect des règles… genre: on traverse pas une intersection achalandée sur la rouge.

Le drame?

Une voiture un peu plus loin se prépare sa zone de stationnement. Voyant que “la foule” a commencer à traverser, elle s’imagine que la voie est libre et s’avance. Or, la voiture klaxonnante, en furie contre mes zozo fait du doigt d’honneur à qui mieux mieux, négligeant de regarder devant, les yeux ayant par contrariété d’autres intérêts.

Vlaammm! Les voitures s’accrochent, en renfonce une troisième stationnée.

Gna gna gna gna!, font nos zozo qui continuent leur chemin, rires et applaudissements. Pour eux, ça ne sera qu’une anecdote de vendredi soir. “C’est quand même pas de ma faute, non?”.

Epais!!

Ça sert à ça, les règles de la vie urbaine! À éviter les accidents! À protéger les victimes de ceux qui n’ont de yeux que pour leur plaisir. Les autres on s’en fout…

L’insondable profondeur, mais là profond sérieux, de la connerie…

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jeudi 29 juillet 2010

À 100 milles à l’heure sur la route…

Vous avez sûrement déjà entendu cette expression là: comme un taureau dans un magasin de poterie chinoise? On voit déjà les images du carnage sans nom dans sa tête. On se dit ces pauvres petits plats de faïence ont bien peu de chance de survivre devant la charge de ces animaux, sans aucune conscience de la valeur des poteries, et leur maladresse légendaire.

Pourtant, l’expérience a été réalisée à l’émission MythBusters (ou Les stupéfiants en français):

Pas une seule petite brèche! Pas même un petit vacillement des étagères!

Pourtant…

Les êtres humains, pourtant capable de se projeter dans l’avenir, de faire des stratégies d’optimisation des mouvements, de calculer les coûts/bénéfices de chaque prise de risque, ces êtres humains quand on les met sur des routes de bitume, droites, en plein jour, l’été, par beau temps, se mettent à faucher piétons et cyclistes.

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“Je ne l’avais pas vu!”… “Il est apparu de nulle part”… “Je n’ai pas pu les éviter”…

On ne le croit jamais quand on dit que ça prend toute l’attention du conducteur pour utiliser un véhicule roulant sur la voie publique. On se croit en mesure d’utiliser “nos capacités excédentaires” pour jaser au téléphone, s’allumer une cigarette, lire une carte routière ou simplement laisser son esprit voyager au loin. N’importe quoi d’autre que ce qui se passe devant soi. Qui se passe ou qui pourrait se passer. Que pourrait-il se passer d’autre sur une route de si compliqué, voyons donc!

L’une des tâches les plus importants durant la conduite est justement d’anticiper. Un ballon du parc voisin peut faire un rebond, quelqu’un peut surgir d’entre deux véhicules stationnés. J’ai un collègue qui suivait un camion qui a perdu sa roue de secours en route! Un trottoir à droite, un autre véhicule à gauche… aucune sortie de secours et vlan! Le code de la route prévoit pourtant qu’on doive garder une longueur de voiture par tranche de 10km/h. Ça aurait dû être suffisant pour immobiliser la voiture et éviter des dégâts matériels.

Une longueur de voiture par tranche de 10km/h? A Montréal on ne voit jamais ça! C’est une invitation à se faire couper par au moins deux autres voitures ça.

Peut-être devrait-on troquer les voitures pour des taureaux? Il y aurait moins de dégâts sur la route. À moins de porter des dossards rouges, les piétons et les cyclistes auraient peut-être plus de chance de se faire éviter.

Et ne dites pas que c’est la faute des piétons ou des cyclistes. La responsabilité incombe à celui qui a la masse et la vitesse dans son arsenal d’en user avec intelligence et prévoyance…

Sinon, diminuez votre vitesse si vous ne pouvez assumer les conséquences…

vite[1]

dimanche 18 juillet 2010

Planifier l’inattendu

Non. Il ne s’agit pas de se lancer dans une carrière de gestion du risque dans un grande compagnie d’assurance.

Il s’agit plutôt de vacances.

La vie. dans sa version citadine, moderne et professionnelle, est souvent soumise à la rigueur de la planification. La dictature de la planification, j’oserais même dire. Dans un monde le chiffre est roi, la rentabilité du temps n’est pas matière à être laisser aux mains des folichons. Horaire d’autobus, heure de tombée et fenêtre d’opportunité. Le hasard, lui, reste au placard.

 

Cuclock2[1] Horloge, style Rube Goldberg.
Ou l’art de compliquer sans nécessité ce qui devrait au premier abord être simple.

Pourtant, quand vient la période de vacances, hormis l’excitation de l’expectative, la période qui précède est aussi un peu empreinte d’une sorte de panique.

Comme faire pour profiter “au maximum” de ce temps béni… Les réflexes acquis lors de notre vie de travail prennent facilement le dessus. Fouille intensive sur l’internet, tableau comparatif des forfaits vacances. Hmmm… Est-ce mieux ce forfait tout-inclus ci? Ne vais-je pas regretter le temps passer sur la route dans celui-la? Et si je vais dans ce chalet à la montagne, ne vais-je pas regretter de ne pas voir la mer? Tout est pesé.

J’en connais qui sont capable de quasiment te raconter leur vacances à la minute près, et ce AVANT même d’être parti. Bravo pour la magie.

Parce que ce temps est précieux, on oublie que ce qui marquera nos souvenirs ce sera la surprise, l’inattendu. Ce petit ingrédient qui s’immiscera dans nos bagages, ce petit grain de joie et de folie.

Alors, oubliez les rapports qualité/prix. Oubliez les retours sur investissement! Faites vos bagages mais laissez la moitié de vos valises sur le pas de la porte. Elles représenteront les soucis que vous devriez ne pas emporter avec vous. Les “au-cas-où”, les “mettons que si”. Et partez, l’esprit libre.

Lâchez vous lousse!! Car la fois que vous courrez sous la pluie, ayant ainsi oublié votre parapluie à la maison, sera peut-être l’occasion d’une rencontre inoubliable sous le porche d’un café bondé.

Ou sinon, gardez votre imperméable pour faire d’autre niaiserie…

Faites de vos vacances un exemple digne d’une machine de Rube Goldberg…

samedi 17 juillet 2010

Est-ce que tu veux être mon ami?

facebook-logo

C’est un drôle d’engin quand même non? Des personnes que tu n’avais pas vu depuis des années, des proches, des moins proches, et hop! promu ami en quelques clics. Des réseaux sociaux, il y en avait déjà eu dans le passé, des BBS jusqu’au forum de discussion, des “chat room”. Mais ce qui est nouveau c’est la transparence du réseautage. Une petite promenade dans les profils et voilà, sans autres cérémonies, la liste complète des amis, les communs, les autres. De profil en profil, on peut littéralement voir les liens d’influences des uns sur les autres.

Dans le monde des affaires c’est tout un autre histoire. Ne dit-on pas, en affaire point d’ami? Le seul passe-partout c’est le dollar. Allonge le pognon et je te dirai peut-être bonjour. Pas de passe droit, tout se négocie.

Donc pas d’ami en affaires.

A moins, évidemment, qu’un des partenaires ce soit le gouvernement…

Là, je ne sais pas pourquoi, on dirait qu’être ami du parti ça aide les affaires.

C’est comme ça que la compagnie Lockheed Martin a mis un site web annonçant la prochaine génération d’avion chasseur du Canada… avant même l’annonce du gouvernement canadien. Même pas un petit appel d’offre, rien. Ce sont les meilleurs, point. Et puis, il faut bien défendre nos frontières. Un contrat sans précédent de 16 milliards. 16 milliards. C’est pas juste l’épicerie de la semaine ça.

Il parait que les concurrents ne sont pas content. Il devrait faire comme dans la saga du métro.

Au Québec, le gouvernement avait demandé à la STM de négocier de gré à gré avec Bombardier pour le renouvellement de la flotte de métro. Pas d’appel d’offre. De toute façon, Bombardier, ce sont les meilleurs pour le métro de Montréal. Ce sont eux qui ont fait la deuxième génération les MR-73. Ils sont bons, ils sont québécois, ils sont parfait!!

Wo! Les moteurs, ont dit Alstom. Nous aussi ont fait des métros. Injonction de la cour, puis comme des amis, poignée de main. Consortium Bombardier-Alstom comme par magie. Puis, Zhuzhou les chinois veulent être de la partie. Puis ceux-ci débouté par leur obstination à vouloir des roues d’acier, la société espagnol CAF, lui, réussi à forcer la STM, finalement, de recourir à… un appel d’offre. Cinq ans perdus. Avoir commencer par ça, un appel d’offre, et on aurait probablement déjà nos premiers nouveaux wagons…

Le ville de Lachute, également, sans appel d’offre, a donné un contrat d’exploitation de biogaz. Exploitation pour 27 ans!! Sans appel d’offre.

jaimeC’est le fun, les amis!!

Hey, M. Harper! Est-ce que je peux être ton ami?

Il devrait y avoir un espèce de Facebook.gov ou un GovBook où les politiciens, les lobbyistes, mais surtout les gens d’affaires y seraient inscrit. Il doit y avoir dans ces réseaux là tellement de “notifications” intéressantes. Et puis, se promener dans les profils serait des plus instructifs. Juste pour savoir qui est l’ami de l’ami de l’ami… vous savez, ceux qui remplissent les enveloppes brunes.

Vous savez? Les enveloppes qui contiennent “les suggestions” de contrat…

facebookGOV-logo

mardi 13 juillet 2010

L’île de Gilligan

“C’était un tout petit bateau sur l’eau du Pacifique, cinq passagers partis sur l’eau pour trois heures à peine…

Soudain le vent se lève au large, un orage imprévu. Sans le secours de l’équipage, ils étaient perdus, ils étaient perdus…”

Il y a des jours comme ça où on pense que ces émissions un peu ridicules ne sont que de la fiction… juste pour se détendre un peu après le travail. Mais voilà que la réalité rejoint la fiction.

D’accord, ce n’est pas une île du Pacifique, juste l’île de Montréal, même s’il fait aussi chaud. C’est pas le SS Minnow, juste le le M/V Richelieu, un bateau transportant 25 000 tonnes de blé, surpris par le vent de l’orage à la hauteur du port Ste-Catherine qui jettant l’ancre puis, balloté par le vent, fini par s’éventrer dessus.

ReportageDeversement

Donc, le bateau de la compagnie Canada Steamship Line, opéré par la famille du très honorable(?!?) Paul Martin, n’a pas de pilote breveté. Résultat la voie maritime bloquée, 12 bateaux qui attendent pour passer. Cent tonnes de pétrole lourd s’échappent de l’entaille à la coque.

Un chance que le mouvement pour re-populariser la baignade dans le Vieux-Port a eu lieu hier. Je ne suis pas sur qu’ils se seraient réjouis autant à s’ébattre ainsi dans une eau douteuse

“Wow! On oublie qu’on est à Montréal!”, dit-il. Sauf qu’aujourd’hui, je ne suis pas sûr qu’on l’oublierait aussi facilement.

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Est-ce ça, le bleu de la mer? Un bleu si saisissant qu’il reste gravé dans la mémoire quand on a la chance de la voir?

mercredi 7 juillet 2010

Papa, j’ai envie…

Quand j’étais jeune, on partait quelques fois en voiture. Puis en chemin, hop! une envie pressante survient.

“Ghyslain, la prochaine fois tu prendra tes précautions…”

En vieillissant, on apprend ce genre de chose. On appelle ça voir un peu plus loin dans l’avenir et prendre les moyens pour s’assurer de ne pas être pris au dépourvu.

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On dirait que ce simple fait de la vie et ce qu’il nous apprend devrait servir d’exemple pour une foule d’autres choses.

Comme la voirie…

20070628-085418-g[1] On devrait pourtant savoir qu’un jour, les viaducs construits dans les années 50-60 devraient être refaits. Avec notre propension à vouloir chaque année des salaires plus élevés que l’année d’avant il ne faut pas la tête à Papineau pour savoir que, plus on attend, plus les 24 millions qu’a couté l’échangeur Turcot deviendrait des milliards pour en reconstruire un autre. Mais voilà! Pourquoi avoir attendu autant avant de commencer à faire des plans.

Parce qu’un moment donné, à force d’attendre, c’est tout le monde qui en vient à avoir ses attentes. Quelqu’un pense à un projet de 2 milliards que hop! il y a quelqu’un d’autre qui dit: “Tant qu’à faire…”. Bien oui! Tant qu’à faire, pourquoi pas en faire un de 6 milliards. Sauf qu’à chercher à faire mieux, on en vient à oublier que l’échangeur, aujourd’hui, est en train de tomber.

Le plus risible, c’est qu’on en vient à dépenser des sommes importantes juste pour le réparer et le faire tenir au moins jusqu’à ce qu’on le fasse démolir pour construire l’autre. Réparer en attendant de le démolir… ça c’est de la bonne planification, ça!

Pourtant, on le sait que ça prend du temps, planifier des solutions de remplacement. Plus faut penser aux nouvelles normes, plus il y a de détails à tenir compte, plus il y a d’intervenants, plus ça prend du temps.

C’est comme mon petit pipi, dans l’auto sur l’autoroute, à des lieux de toute salle de bain… Ça finit par presser.

T’aurais dû y penser avant…

041208metro-montreal_n[1] C’est comme le métro. Des wagons vieux de cinquante ans, un moment donné c’est mieux de les remplacer. C’est pas éternel.

Comme ça presse, tu vas un peu vite en affaire, tu donnes le contrat à Bombardier et paf! voilà Alstom qui n’est pas content et qui veux sa part. Ça niaise, ça niaise, ça va en cour et puis finalement on obtempère et on fait un appel d’offre. Les deux constructeurs s’entendent, poignée de mains et paf! les chinois, eux, ne sont pas content. Hey! On le savait pas nous qu’il y avait un appel d’offre. Ça va encore en cour, bla bla! et paf! là c’est les espagnols et qui d’autres!

Youhou!! Le métro se déglingue pendant ce temps et on va finir par réparer quand même les vieux métros qu’on cherche à remplacer… en attendant.

Et puis si vous pensez que nous sommes les seuls à faire ce genre de planification hors pair, héhé!

Il ne reste plus que deux derniers vols de navette spatial. Après ça, aux poubelles les navettes. Remplacer par quoi? Euh… Euhh! Bien, on est pas tout à fait prêt pour la suite. Puis, on n’a pas “tout à fait” le budget pour.

Hein? Quoi? C’est les habitants de la station spatiale qui doivent être contents de savoir ça, non? Moi, quand je me déplace en autobus, la première chose que je vérifie, et ce AVANT de partir, c’est de regarder les horaires de bus qui vont revenir. Juste pour ne pas me faire prendre et devoir revenir à pied. Je ne sais pas si vous savez mais la station spatiale n’est qu’à 370km … de haut! Ça prend plus que des parachutes pour revenir.

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Alors… donc… maintenant que la station est terminée… on ne peut plus y aller. En tout cas, les américains devront pour un temps faire du pouce… en espérant que le russe, eux… qui n’ont pas vraiment d’argent, je le rappelle, puisqu’ils vendent des “voyages touristiques”, 30 millions pièce, pour financer un peu…

Ouais…

Mais, messieurs les gestionnaires, avant d’aller vous installer sur le bord de la route et faire du pouce… un petit pipi, maintenant. Parce que des fois faire du pouce, ça ne pogne pas vite vite…

Prenez vos précautions! Pensez un peu… avant!

Pour changer…

jeudi 1 juillet 2010

Faire le plein m’a couté un bras ce matin…

Un jour cette blague ne sera même pas drôle…

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Dans un sondage qui a été réalisé cette année, le plus grand obstacle, et ce à 73%, qui empêche les gens de prendre le transport en commun est… devinez quoi? Parce ce qu’ils ont accès à une voiture!!

Oui, oui! La voiture est le plus grand empêchement au déploiement du transport en commun. C’est parce qu’ils ont une voiture qu’ils vont habiter de l’autre bord du pont, de plus en plus loin. En fait, dépassé le pont la distance n’a plus vraiment d’importance. Ça prend moins de temps faire les 60 kilomètres qui séparent la maison du pont que les 2 kilomètres, pare-choc à pare-choc, pour le traverser. Et durant cette traversée, ça prend dix fois le poids de la voiture en fougères préhistoriques, compressées sous des millions de tonnes de roc durant 100 millions d’années pour fabriquer le pétrole nécessaire pour la voiture juste pour traverser ce dit-pont. 60% de l’énergie de cet essence est perdu en chaleur, 30% est utiliser pour déplacer L’AIR devant la voiture quand elle roule, 9% pour déplacer la voiture elle-même. Ce qui laisse 1% de l’énergie résultant de ces tonnes de fougères préhistoriques pour déplacer ce seul et unique passager qu’est le conducteur.

Moi, tu me donne deux carottes, qui a poussé une couple de semaines dans un jardin, fournissant 60 calories et je te traverse le pont Jacques-Cartier en 5 minutes à pied.

Sachant qu’on dépense en cinq ans au moins le prix d’achat de la voiture en essence, entretien, assurance, stationnement, etc, et qu’on ne l’utilise environ qu’une demi-heure à une heure par jour, il en coûte donc de 40$ à 100$ de l’heure pour utiliser une voiture.

En autobus, moi, ça me coûte 2$ par jour pour me déplacer. Allez et retour au boulot et autres déplacements.

2 dollars par jour!

“Oui, mais Ghyslain, tu ne paie pas le vrai prix. Tes autobus sont subventionnés par mes impôts”

Ha ha ha haha ha haha!! Ça veut dire que tu paie mon autobus ET ta voiture. Et tu n’utilise jamais l’autobus!! Comme dirait un humoriste bien connu… c’est qui le cave!

“Oui, mais Ghyslain, il n’y en a pas d’autobus dans mon coin”

Effectivement, c’est bien ce que je dit… 73% des empêchements au déploiement des transports en commun, c’est… ta voiture!!

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Avez-vous déjà essayé de traverser ÇA à pied??

jeudi 17 juin 2010

Les paroles s’envolent, d’accord, mais les écrits eux?

lascaux[1]

Lascaux. Voilà 15,000 ans, des êtres humains ont fait des dessins sur les murs d’une grotte. Qu’ils soient sacrés, rituels, ou simplement une histoire de chasse racontée pour les générations, ces traces laissés ont su survivre aux épreuves du temps. Un trésor pour l’humanité.

Graffiti_tags_2[1]

Par comparaison, d’autres écrits sur d’autres murs n’ont pas acquis la même notoriété ou le même engouement pour leur protection. Les graffitis sur les murs de toilettes ont habituellement une durée de vie, ma foi, bien inférieure et nul ne formera de groupe de pression pour leur survie.

 

La frontière entre ce qu’on appelle la préhistoire et l’histoire est l’apparition du document écrit. Avant l’écrit, nous étions dans le domaine de la transmission orale et de la mémoire. Avant l’écrit, les archéologues ne peuvent que deviner, conjecturer, spéculer sur le sens de tel ou tel traces de l’activité humaine.

D’abord un geste artisanal, la propagation et la reproduction pour la postérité était “fait main”. Au sens littéral, “un travail de moines”.  Les traces écrites se sont mécanisées avec Gutenberg puis Xerox.

A l’ère de l’internet, les écrits ont perdu leurs caractères physiques et n’ont pour ainsi dire presque plus besoin de support pour se propager. Mais en même temps ceux-ci perdent l’une des caractéristiques de persistance qui donneront aux archéologues du futur bien des maux de têtes pour interpréter les années où nous vivons.

Parce qu’il faut bien se rendre compte qu’il n’existe pas vraiment un ministère de la postérité au gouvernement. Le poste budgétaire “fabrication d’artéfact historique” n’est pas toujours présent non plus dans le privé. C’est un peu, beaucoup, le hasard qui se charge de ce boulot.

Auparavant, ne rien faire était suffisant pour laisser des traces. Un note dans un calepin oublié dans un coin peu survivre des années avant sa redécouverte. Même un graffiti amoureux laissera une cicatrice que les petits enfants derrière la maison de leurs grand-parents.

Graffiti amoureux sur arbres de quai parisien

Il y a peu, visitant les blogs que j’ai habitude de fréquenter, je suis tombé sur une page qui m’a interpellé.

BlogIntrouvable

Disparu! Zap! Niet! Déménagé après avoir appliqué la politique de la terre brulé…

On m’a dit qu’un blog est un peu comme un graffiti. Simple expression de l’idée d’un moment. Que le moment passé, il perdait de son sens.

Je ne suis pas d’accord.

Un blog, dont le nom origine de “web log”, est un journal. La raison d’être d’un journal est justement de montrer l’évolution dans le temps d’une pensée. Chronique, chronos, temps… Un peu comme les Essais de Montaigne ou bien le journal d’Anne Frank.

Un à un, les articles d’un blog n’ont souvent pas de grande valeur. C’est comme l’histoire d’un groupe d’aveugles qui à tâtons cherchent à décrire ce qu’ils ont découvert. C’est un serpent, dit-l’un. Non, c’est un arbre. Bien voyons donc c’est un mur!

aveugle_elephant[1]

Quiconque prend du recul verra (s’il n’est pas aveugle!) une réalité qui dépasse l’énumération des détails. Ainsi, jour après jour, les blogs dépeignent un portrait de la société en général et un portrait d’un individu en particulier. C’est le parcours d’une vie, de ses découvertes, ses contradictions, qui en fait l’intérêt de lecture.

Quand donc des écrits ont un intérêt historique alors? C’est un peu un sorte de question piège. C’est un peu comme demander à partir de combien de grains de sable est-ce qu’on peut appeler ces grains là un tas.

2 grains? 10 grains? 100 grains de sables? Qui sait?

Ne dit-on pas quelque fois, en plein milieu d’un match de hockey, qu’on vient d’assister à une page d’histoire? Et ce moins d’une minute après l’événement… malgré qu’un an après on ne s’en soucie plus? Alors qu’un simple texte gravé comme la pierre de Rosette découverte en 1799 en Égypte a été la clé pour finalement déchiffrer les hiéroglyphes en 1822. Ce décret aurait été écrit sur du papyrus qu’on se perdrait peut-être encore en conjecture sur l’histoire de l’Égypte…

Parce que la conservation des écrits, c’est bien là le problème à l’ère des bits et des blips numériques. Oh, bien sûr il y a plein de logiciels de sauvegarde sur le marché. (Vous, quand avec vous fait un backup de votre disque dur?) Mais ça, ça ne conserve que l’intégrité du présent ça. Pas l’historique des changements.

Les blogs, les courriels, c’est éphémère. Ça ne vaut peut-être pas les écrits des Pères de l’Église. Mais pourra-t-on écrire sur l’histoire de l’intimité des temps contemporains comme ceux qui ont écrit La famille dans son intimité: échanges épistolaires au sein de l'élite canadienne du XVIIIe siècle?

J’ai bien peur que les archéologues du futur est bien de la misère à trouver du matériel pour leurs recherches… sinon les prospectus du ministère de la propagande…