mercredi 13 janvier 2010

Comment manger un éléphant

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Il y a des défaitistes. Ceux qui ne bougent pas de peur d’échouer, de se casser la gueule. Ceux qui n’entreprennent rien qui perdre leur confort douillet.

Il y a aussi ceux qui ont une ambition débordante. Qui promettent mers et monde, la lune en prime. Et le pire, les torrieux, c’est qu’ils réussissent! Ils grimpent le mont Everest, fondent des empires financiers, écrivent des encyclopédies.

Le problème c’est quand on essais de faire pareil, on se décourage et on se dit qu’on n’est pas fait pour ces grandes aventures et on se contente de rester dans chez soi.

Alors comment manger un éléphant? Facile! Tellement facile! Une bouchée à la fois. De la méthode, de la rigueur, de la patience et de la persévérance.

dessiner-un-elephant1[1]C’est là que la plupart d’entre nous échouons. De la méthode (des petites bouchées), de la rigueur (rien que des petites bouchées), de la persévérance (il y a beaucoup, beaucoup, beaucoup de bouchées dans un éléphant) et de la patience (parce qu’il ne faut pas ce le cacher c’est quand même long à manger un éléphant). Si vous oubliez une seule composante, c’est l’échec.

Il faut savoir choisir la grosseur des bouchées. Trop grosse et vous allez vous étouffer. Je sais, moi aussi j’aime bien arriver à destination le plus vite possible. Mais il est impératif de choisir des intervalles d’objectifs intermédiaires dont les réussites favorisent l’estime et la confiance en soi. Comme les barreaux d’une échelle, c’est la réussite à gravir un échelon qui sert de base pour atteindre le suivant.

Et puis ce sont les réussites qui donne l’énergie de la persévérance. La persévérance sans réussite se tarie aussi surement qu’un ruisseau coupé de sa source. Se réjouir de nos petites victoires n’est pas un manque d’ambition, bien au contraire.

Il y a aussi une bonne raison aussi pour bien choisir la grosseur de la première bouchée. C’est qu’au-delà du fait qu’on le réussissent ou non, il y a le fait qu’on se met en mouvement. Combattre l’inertie c’est la plus grande victoire. Parce que 1 +1 font 2, même .000001 + .000001 font .000002. Mais 0 + 0 ça reste 0. Quelque soit le nombre de fois qu’on recommence.

Et une fois que l’on s’est mis en mouvement, c’est irréversible. On arrivera à la destination. Avec un peu de patience.

Alors, n’écoutez pas ceux qui vous disent que vous n’êtes pas ceci ou cela. Que vous n’avez pas ce qu’il faut pour arriver. Parce que la seule chose qui pourrait vous stopper… c’est votre manque de patience.

Et avec de la patience on arrive à tout

Après tout, les Cromagnons, eux, les mangeaient bien leurs mammouths, il y a 30,000 ans!

vendredi 8 janvier 2010

Glacier urbain

 

glacierHymus[1] On a beau dire que la planète se réchauffe, le froid nous offre encore des spectacles étonnants, même au cœur des villes.

L’année dernière, je vous avais déjà parlé de ce petit rond de glace qui me faisait trébuché en sortant du bureau. On dit souvent qu’un édifice d’où pendent des glaçons est la marque d’un problème d’isolation et d’indice d’une perte de chaleur. Mais là avouez qu’on ne parle plus ici d’un petit glaçon qu’on casse et qu’on s’amuse à sucer pour le plaisir. Ni même d’un de ces jeux d’hiver qui nous font s’élancer dans les airs pour essayer d’attraper ces étincelles glacés qui s’étirent le long des corniches.

Non. Ici, on parle d’un glaçon, que dis-je, d’une parois d’escalade de glace de calibre professionnel. La photo ci-contre prise ce matin montre l’évolution d’un bloc de glace d’une huitaine de pouces d’épaisseur qui s’est formé en moins de quatre jours. Si, si! Quatre jours où l’épais manteau de neige sur la corniche qui surplombe la porte, résultat des tempêtes récentes, et qui fond, vitesse grand V malgré que la température oscille entre –10 et –5 degré C. s’écoule sans répit le long du mur. Couche après couche, l’eau forme une véritable colonne gelée. C’est beau hein?

À part quelques coups de marteau donnés en vain pour l’affaiblir, le propriétaire de la bâtisse n’a pour le moment que répandu une poignée de gros sel sur le pas de la porte pour éviter qu’on perde pied en sortant.

Alors, les paris sont ouverts. Dans combien de jours (d’heure?) la porte sera recouverte? Est-ce que je devrais trainer ma canette de dégivreur de serrure pour aller travailler??

jeudi 7 janvier 2010

Sport et culture

31 décembre. Tradition oblige, j’écoutais à la télé les émissions de fin d’année, question de se dérider un peu tout en prenant du recul sur les événements marquants de l’année.

Tout le monde en parle avait une belle brochette d’invités. Puis soudain, Bobby Nadeau déclare que Jonathan Roy n’aurais pas dû être déclaré coupable, suite au célèbre assaut durant un match de hockey.

Euh… Hein?!? La machoire m’a décroché! Quoi? Kessé-qui-dit??

Il y avait eu des tollés de protestations. Au scandale! Halte à la violence! Pourtant même Jonathan Roy avait fait son mea culpa en mai dernier.

Je suis estomaqué.

C’est donc bien vrai que le hockey, et le sport en général, a une culture propre à elle.

Geert Hofstede, un psychologue néerlandais, la défini ainsi: la culture est une programmation mentale collective qui est propre à un groupe d’individu. Cette culture, donc, se caractérise par ses habitudes, son vocabulaire, ses règles, sa symbolique.

D’où l’incompréhension… Les mots ne veulent pas dire la même chose. Ce que certains décrivent comme une agression gratuite, dans le monde du hockey ce n’est qu’une simple tactique de déstabilisation. Et une attitude soumission visant à éviter l’escalade de violence, dans la bouche de Bobby, devient une tare démontrant un manque de combativité, fermant la porte à une carrière dans la ligue nationale. C’est donc la faute de la victime et non de l’agresseur, finalement.

Même le mot sport, il me semble ne veux pas dire la même chose. Pour moi, le sport, ça évoque faire du vélo, de la randonnée pédestre, la natation. Un activité physique, quoi. C’est bien pourquoi, je trouve aussi aberrant de voir du poker à RDS, le réseau des sports. Le poker est un sport? Dans ma culture à moi, j’appelle ça de la compétition. Une industrie qui fabrique des perdants en série, comme le dirait Albert Jacquard.

Ça dépense combien de calories un joueur de poker par chez vous?

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