samedi 7 août 2010

Homo epaitus

L’Homo Epaitus… c’est une sorte de con qui, contrairement à ses compatriotes, manque un nombre variable de neurones, lesquelles font habituellement le pont entre le jugement et la civilité. 

Ce soir, pour déconnecter du bureau, je m’installe dans une salle de cinéma. Un bon film d’action m’aidera à mettre mon cerveau à “off” pour le début des vacances. Les publicités et extrait des films à venir débutent…

Ploc, ploc! Deux pieds, qui selon toutes vraisemblances appartiennent au spectateur assis dans la rangée derrière moi, se pose sur les dossiers du banc vide à côté de moi. De ma tête pour être plus précis… Grrr! Mes vacances commencent, je ne vais pas m’énerver maintenant. Ploc, ploc! Son copain fait pareil. Ah oui! Ce genre de spécimen là se déplace souvent en troupeau, je l’oubliait. Les publicités se terminent et soudain les deux pieds disparaissent. Bon!! Je décrispe un peu. Finalement, il aura compris.

Chlunk, chlunk, ploc, ploc! Je rêve, j’hallucine. Le type s’est déchaussé et remis ses pieds en V sur le dossier.

Qu’est-ce que je fais, qu’est-ce que je fais?

Il y des cons dans la vie mais celui-là a un sans-gêne incroyable. Je pressens que toute réaction sera vaine.

On pourrait en rester là, constater le premier niveau de stupidité de l’Homo Epaitus. Mais la soirée est jeune…

Le film se termine, la foule sort du cinéma. Par petits groupes, la foule se sépare dans toutes les directions. Allant vers le métro, mes deux zozo me précèdent. Coudonc! Arrivant au coin de la rue, la foule s’arrête au feu rouge, des voitures finissent de circuler et une brèche dans la circulation se forme.

L’insondable profondeur de l’épaissitude se met en marche… Les zozo s’avancent et décident traverser l’intersection, sur le feu rouge. Mécontent une voiture de l’autre coté klaxonne et passe derrière les inconscients. Ceux-ci, nonchalant, se retournent, font des hey, hey, les bras en l’air comme si l’affront venait de la voiture. “Capote pas, relaxe, man!” Olé, la corrida urbaine!

Je vous entend… “On voit ça tous les jours, il n’y a pas de quoi fouetter un chat!”

C’est la somme des je-m’en-foutisme qui font les drames. L’incapacité à faire passer sa bulle, sa petite personne après le civisme de la vie en société. Le civisme, pas même besoin d’aller jusqu’à la compassion, la empathie, la considération. Juste le respect des règles… genre: on traverse pas une intersection achalandée sur la rouge.

Le drame?

Une voiture un peu plus loin se prépare sa zone de stationnement. Voyant que “la foule” a commencer à traverser, elle s’imagine que la voie est libre et s’avance. Or, la voiture klaxonnante, en furie contre mes zozo fait du doigt d’honneur à qui mieux mieux, négligeant de regarder devant, les yeux ayant par contrariété d’autres intérêts.

Vlaammm! Les voitures s’accrochent, en renfonce une troisième stationnée.

Gna gna gna gna!, font nos zozo qui continuent leur chemin, rires et applaudissements. Pour eux, ça ne sera qu’une anecdote de vendredi soir. “C’est quand même pas de ma faute, non?”.

Epais!!

Ça sert à ça, les règles de la vie urbaine! À éviter les accidents! À protéger les victimes de ceux qui n’ont de yeux que pour leur plaisir. Les autres on s’en fout…

L’insondable profondeur, mais là profond sérieux, de la connerie…

bande_de_cons_01_1[1]