vendredi 17 septembre 2010

Il était une fois, dans pays lointain…

Ah! Les livres!

Hormis les promenades dans la forêt, il y a bien peu de lieux qui m’enflamment plus que les promenades dans une librairie. C’est touffu, plein de recoins regorgeant de mille et un plaisir de la découverte. C’est comme un mer de possibilités qui attendent, là, à portée de main…

Du Rififi aux Batignolles

Me promenant ainsi au hasard, dans les rayons, je me suis soudain étonné. Je cherche, je cherche, mes pas se précisent. Il y a une étrange disproportion dans certain type de livre. Et je n’arrive pas à me l’expliquer.

Comment se fait-il que l’on trouve des centaines de livres qui montrent comment faire de la peinture à l’huile, du dessin, qui enseignent à jouer du piano, de la guitare, à faire du macramé, de la photographie, du scrapbooking… et si peu sur l’écriture. Les seuls livres sur l’art d’écrire sont largement dominé en proportion par des dictionnaires, des grammaires, les pièges du français. Des normes, des règles… Mais sur l’art de la rédaction? C’est fou non?

5149U7w%2BRmL._SS500_[1] Avouez-le, l’Art de rédiger un C.V. tiens plus d’un bouquin sur le marketing personnel que l’art oratoire. Ou encore les recueils de lettre-type pour toutes occasions.

On en viendrait à croire qu’il y a plus de gens qui veulent devenir des Michel-Ange que des Michel Tremblay…

C’est étrange non?

Pourtant la littérature n’est pas comme les mémoires mortes d’ordinateur, ROM: Read-Only Memory c.-à-d. à lecture seulement. C’est aussi un art où tout le monde peut participer. Écrire demande encore moins de matériel que la peinture à l’huile. Juste un crayon!

“Sauf que ça prend un éditeur, un maison d’édition avec des réseaux de distribution… bla bla bla”, diront certains. Ça c’est des ambitions de professionnel, ça. On peut faire du macramé sans nécessairement réserver un kiosque au Salon des métiers d’art pour vendre sa production.

Écrire simplement pour le plaisir. Ça semble un plaisir rare. Ou qui ne s’enseigne pas, apparemment.

“Ah! Le talent ça ne s’acquiert pas. On l’a ou on l’a pas.”

Bien voyons!! On peut écrire avec plaisir, même sans talent.

Il n’y a que les puristes et les élitistes pour penser ça. Se gosser un petit poème, ou un article dans un blog, ça ne relève que du plaisir de son auteur. Et il n’y a pas de diplôme pour sanctionner mon plaisir.

Construire un texte, surprendre le lecteur, tricoter une intrigue, développer un personnage, un idée…

Il y a bien des DVD avec des exercices cardio, de Pilates, de Yoga…

Pourquoi pas des exercices de l’imagination? Allez! une, deux, une deux… désolé… plutôt a, b, a, b, a, b…

Il était une fois, un sujet qui avait le verbe facile mais qui cherchait un complément de circonstance pour ses adjectifs à rebondissement…

ecrire[1]