dimanche 19 octobre 2008

La joie qui fait pomper

J’ai eu un collègue de travail qui, lui, était toujours en mode « worst case scenario ». Il passait sa journée à imaginer que les pires tuiles allaient nous tomber dessus. Un jour, il m’explique que le boss nous demanderait surement de travailler en temps supplémentaire la fin de semaine prochaine. Heille! On est juste lundi matin, relaxe! C’est fou l’énergie que tu brule à imaginer le pire. Il me dit qu’il trouve ça bizarre dans les périodes où de stress intense au bureau n’ont pas l’air de m’affecter autant que lui. C’est drôle, on dirait que t’as le sourire en standard dans la face. On sort pour allez dîner. Il continue à m’expliquer qu’on ne va surement pas pouvoir rencontrer les échéances. On sort dehors, je regarde autour et je dis : Ah! Le beau ciel bleu! Consternation, il me regarde avec des yeux éberlués. Tu as vraiment le bonheur facile toi!

Je ne m’en rends pas toujours compte. Je ne saurais pas dire si c’est simplement naturel ou si un jour j’en ai fait le choix. Un peu des deux je crois. Oui, j’ai le bonheur facile.

Ma mère me disais toujours quand j’étais petit : Si tu trouve ça plate, c’est que parce c’est toi qui est plate. Dès lors, je n’ai plus rien trouvé de plate de ma vie. Question d’attitude devant la vie quoi!

Parce que c’est vrai. On s’indigne souvent facilement devant les aléas de la vie. Il y a des choses qu’on ne peut pas changer. Des choses ne vont pas assez vite, trop vite, pas assez à gauche, pas assez à droite. On n’est jamais content. Pourtant il y a une chose qu’on peut toujours changer et c’est notre attitude.

Parce que chialer c’est un peu comme un hamster dans sa cage qui court dans sa roulette ça défoule peut-être, ça dépense de l’énergie, mais ça ne va pas bien loin. Comme pour faire de l’exercice physique, plus on frustre plus on devient bon dans le « frustrage ». Ensuite ça devient littéralement un sport national , qui les pattes de table, qui la petite goutte après avoir pissé , qui l’usage du vocabulaire SMS dans les courriels.

Comme si les autres étaient responsables de ton bonheur ou de ton malheur. C’est ma mère qui avait raison. Quand tu trouve ça plate… change tes lunettes et regarde la vie autrement. Bien sûr que ce n’est pas drôle de pelleter de la glace en Sibérie l’hiver, mais ici le désespoir et le désœuvrement cause combien de suicide et autre comportement d’autodestruction (drogue, alcool et autres compulsions) et de fuite de soi-même.

Quand la vie ne te donne que des citrons, fait de la limonade. Tourne tes efforts pour construire et le monde (mais surtout ton regard sur le monde) changera.

C’est dans cette optique que des gens utilisent la joie de vivre dans le monde pour solutionner certains des problèmes les plus criants. La compagnie PlayPump Water System construit des pompes à eau dans des pays désertiques sous forme de jeux pour enfants.

http://www.youtube.com/watch?v=uQu_Jppvzyk
C’est pas génial ça! Utiliser l’énergie débordante des enfants qui jouent pour pomper de l’eau potable et préserver la santé de tout un village en proie à toute sorte de maladie dû à l’insalubrité. 5 minutes de jeu et la citerne est pleine!

Je l’ai toujours dit. L’espoir est dans la l’énergie de la jeunesse. A quand les Baie-James d’énergie juvénile pour changer le monde d’aujourd’hui. Les baby-boomers ont réussi à changé le leur, aujourd’hui c’est au nouveau jeune de faire pareil.

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