mercredi 26 mai 2010

Un chausson avec ça?

Vous avez sûrement déjà entendu cette phrase là, n’est-ce pas? Tellement prévisible qu’elle en est devenu risible. Elle est même devenu la réponse automatique de quiconque reçoit une demande qu’elle considère hors propos, voire ridicule. Cette manie de toujours vouloir nous inciter à consommer plus.

Une autre façon un peu plus insidieuse de forcer la consommation c’est la manie des trios.

Au resto, à la table voisine, j’entends un client faire sa commande. La serveuse ensuite de répondre: voulez-vous la frite? C’est inclus.

C’est inclus.

Décodage pour les malentendants… Tu as déjà payé pour la frite. Donc, tu la prends et tu la mange. Même si tu n’avais pas faim… Jette-la dans la poubelle là-bas si ça te tente. C’est comme tu veux, mais de toute façon tu as déjà payé pour.

C’est comme lorsque je vais à mon IGA préféré. En arrivant à la caisse, la caissière, après avoir scanné mes articles et compté combien je dois, sort un concombre de dessous le comptoir. Voulez-vous le concombre, me dit-elle?

Hein?!?

Si en faisant mon épicerie ça m’avait tenté d’acheter du concombre j’en aurais pris. En vois-tu dans mon panier? Non? C’est parce que j’en voulais pas. Qu’est-ce qui fait croire que j’ai envie d’un concombre qui traîne en dessous de votre comptoir depuis je ne sais combien de temps?

C’est gratuit!!, qu’elle dit.

Non c’est pas gratuit. Le prix du fameux concombre est inclus dans le prix de toutes les commandes de plus de 70$. Si c’est un incitatif pour me faire dépenser c’est raté! Je ne savais même pas que “j’avais droit à un concombre” en faisant mon épicerie… que j’avais déjà fait et déjà payé. Un peu tard pour l’incitatif non?

Après on se demande pourquoi les prix montent, montent. Vous payez déjà pour tellement de choses que vous ne savez même pas pourquoi.

C’est facile de dire non à ces petits “extras” qu’on nous force à accepter.

Il y en a d’autres plus compliqué…

Comment vous aimez la catastrophe du Golfe du Mexique?

Des millions de litres de pétrole à la mer par jour… depuis plus d’un mois maintenant…

Spongie PochetteJe ne suis pas sûr qu’un Spongie-Pochette soit suffisant, là, pour ce genre de dégât. Une couple de tonnes de ciment? Hum…

Les coûts de l’environnement sont incalculable. Pour le reste, il y a MasterCard, comme ils disent. Hi hi!

On estime que ça va couter à BP (British Petroleum) des dizaines de milliards de dollars pour se sortir du trouble, nettoyer les plages, pomper le brut dans des navires-conteneur, rembourser toutes les expertises, ingénieurs et techniciens. Le gouvernement américain va surement veiller à ce que BP s’acquitte de la facture.

Mais ça risque d’être dur. Le titre de BP a déjà perdu 30% de valeur à la bourse. Même la Caisse de Dépôt du Québec commence à se faire du mouron avec ça. 

Qui va payer pour tout ça?

Allons, allons! Un peu d’imagination.

Vous avez déjà payé pour ça! Alors, ce désastre, vous le prenez, vous en faites ce que vous voulez.

Vous avez une voiture? Le prix de l’essence qui monte, qui monte…

Bien voilà! Ça vient avec.

Ça vous rassure surement de savoir que le Henry-Goodrich, une plateforme de forage opérée par la même compagnie, juste 20 ans plus vieille, est installé tout près. Presque dans le Golfe du Saint-Laurent. Ça me donne quasiment envie de me racheter une voiture, moi!

Mais rassurez-vous! Oubliez-ça! Y en aura pas de problème ici!

Un chausson avec ça?

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