jeudi 9 décembre 2010

5 jours… 17 millions de dollars…

Ce matin, j’ai eu un fantasme. Mais là un rêve vraiment jouissif.

Implanter à Montréal un règlement municipal. Rien d’exotique. Rien d’inédit.

De toute façon, ce règlement existe déjà dans une multitude de municipalité au Québec. Des centaines de villes au Québec!!

StationnementInterditMtl

YES!!!

YES! YES! YES!

Première tempête de l’année. Comme d’habitude, les gens râlent. Du vrai déni collectif.

J’ai des petites nouvelles pour vous. On est au Québec! Le pays de l’hiver chanté par Gilles Vigneault. C’est pas une nouveauté, ça a toujours existé!! Sauf que maintenant, l’hiver un mot maudit, une saison abhorrée. Ça se promène encore en petit soulier, les mains dans les poches en tenant le démarreur à distance. L’hiver est maintenant un simple poste comptable dans la section “dépense”. Bien oui! Ça va prendre 5 jours, à temps double, triple, quadruple. 17 millions de “douleur” canadienne.

rueHiver

Pourquoi? Parce qu’il faut, comme en peinture, faire le découpage au petit pinceau de deux pouces!

Tourne ici, recule là, re-avance en un petit peu. Bip, bip, bip, bip!

Tassez vos chars de là! Ça va prendre la moitié moins de temps. Comme on peinture un appartement au rouleau. Une couche pis c’est fini! Je suis sûr, moi, qu’on peut sauver facile 6 ou 7 millions. Facile!

Bien non! Faut passer une fois pour se frayer un semblant de chemin et enterrer les chars. Une autre fois parce que le gens ont passé la souffleuse dans leur entrée et ont garroché ça dans la rue ou les trottoirs (merci pour les piétons… Des piétons, quels piétons?). Une autre fois avec le petit déneigeur de trottoir. Puis ensuite une autre fois pour se débarrasser du cadavre d’igloo qui “abritait” les voitures depuis trois jours…

Je sais, je sais. Supprimer le stationnement de nuit à Montréal relève de l’utopie. C’est même le contraire qui se passe l’hiver puisque les contraintes d’avoir à changer de côté de rue deux fois semaine sont supprimé.

Il faudrait qu’il y ait un véritable stratégie encadrant le stationnement “hors rue”. (Quel beau rétrologisme!)

Qui sait? Un jour, après les restaurants non-fumeur, des rues non-conducteur?

Oui, oui! Ça existe!

mardi 7 décembre 2010

Quinze livres en quinze minutes

Il y a tant et tant de chaines de lettres, de courriel, de statut Facebook. S’il y a une chose qui m’irrite au plus au point ce sont bien ces pollutions là. Plus encore, je crois, que les pourriels. Ils sont en fait infinitésimal, proche du zéro absolu, le nombre de ceux qui me font sourire.

Évidemment, parmi ceux là, il y a celle-ci qui traite de livre. Et par la bande, qui parle de ceux qui y répondent.

Quinze livres qui m’ont marqué, colligés en quinze minutes, sans réfléchir. Quinze minutes pour parcourir 40 ans.

2010, l’odyssée de l’espace: Arthur C. Clarke

Des “science-fictions”, j’en ai lu, lu et relu. Loin d’être le premier, il est pourtant parmi une courte liste des “sciences-réalisables” qui m’ont marqué à l’école secondaire. Il a renforcé ma fascination pour l’exploration spatiale issue des missions Apollo vers la lune.

Face aux feux du soleil: Isaac Asimov

Mon point d’entrée dans la série des robots d’Asimov puis celle du cycle de Fondation. Puis devoir tous les relire à la lumière de ce qu’on a lu la finale Terre et fondation qui réuni intimement les deux cycles du manière inattendue.

Quête sans fin: A. E. Van Vogt

Quand les paradoxes des voyages temporels font qu’on suit à la trace… ses propres traces.

Le Sub-Espace: Jérome Sériel

Ma fascination pour cette histoire venait de ce que le sub-espace, abondamment utilisé dans d’autres science-fictions, devenait soudainement quasiment “science-vraisemblable” dans un démarche de recherche scientifique authentique.

Les rois des étoiles: E. Hamilton

Échanger sa vie avec un homme du 100,000 ans dans le futur et mettre en scène le syndrome de l’imposteur auquel je pouvais m’identifier.

Homme, sweet homme: J.-Ch. Bergman

Le conditionnement culturel peut-il nous faire croire être d’une autre nature? Comment le mensonge d’une société nous cache la vérité sur soi. L’histoire d’un androïde esclave qui découvre qu’il est en fait un humain.

Replay: Ken Grimwood

Revivre sa vie, encore et encore, et prendre chaque fois une nouvelle voie. La morale de l’histoire nous montre nos choix de liberté, et leurs conséquences finissent par nous mener sur des chemins faits d’essentiel et la sérénité.

Le nom de la Rose: Umberto Eco

Premier non-science-fiction qui m’a captivé. Un univers de livres à une époque médiévale qui n’est surement pas étranger au plaisir qu’il m’a procuré.

Mars: Ben Bova

Au royaume du vraisemblable, Mars m’a donné l’impression d’y être tant les détails y apparaissent réels. J’en venais presque qu’à m’épousseter de la poussière martienne sur mes pantalons à chaque lecture.

Les enfants de la Terre: Le clan de l’ours des cavernes: Jean M. Auel

Un écho des bandes dessinées Rahan, fils des âges farouches, de mon enfance. Débuté comme un simple lecture de landromat en attendant que mon linge sèche, il m’a tant accroché qu’avant d’arriver au chapitre 4 j’avais déjà acheté la série des cinq volumes… de peur de ne plus trouver la suite à la librairie, par pénurie ou par non réédition. Un quasi deuil quand arrive la dernière page. Un sixième arrive en 2011! Je trépigne!

Dreaming in code

Ils sont rare les livres qui parlent du métier de programmeur, dans ses dilemmes, ses raisonnements, ses passions et ses doutes journalières. Il est tellement difficile de parler de ce métier à des non-informaticiens tant les problèmes et les notions que l’on manipule semble ésotérique, trivial et sans équivalent avec la vraie vie. Un délice.

Working Effectively with Legacy Code

Il y a de ces livres où lire dix lignes de l’avant-propos suffisent à nous amener à repenser sa vision de son métier et découvrir qu’on est souvent l’artisan de son propre malheur.

Test-Driven Development

Puis le constat fait, se rendre compte pourquoi dans les faits on s’est jusque là acharné à travailler à l’envers.

Clean Code

Pourquoi faire simple quand on peut faire compliqué? Simplement parce que à quelque part, on n’avait jamais réalisé que le temps qu’on sauve à l’écriture du code, on le perd 100 fois à la maintenance de ce même code ensuite. Alors, prendre trois fois plus de temps à coder le premier coup est rentable si on n’a plus à revenir visiter le code ensuite. Parce que dans la maintenance, étonnamment, c’est de relire le code et re-comprendre les choix et les approches qui bouffent les trois quart du temps, pas la modification du code.

La vraie vie en Dieu: Vassula Ryden

Il y a la vie… jusqu’à ce qu’on découvre la vraie vie, celle qui compte. Plus encore qu’un coeur à coeur avec Jésus, un véritable appel à sortir du tombeau et ressusciter avec Lui.

 

Quinze minutes plus tard… et tellement d’oubliés, tellement d’autres livres qui m’ont révélé à moi-même…

Qui sait, un jour, une suite à cette liste ? …

samedi 4 décembre 2010

La qualité du temps qui passe

Et puis qu’est ce que tu as fais de ta fin de semaine?, m’a demandé un connaissance.

Oh, j’ai marché le long de la rivière, regardé les flocons descendre du ciel et se fondre dans le courant. Les canards n’avait pas l’air d’avoir trop froid aux pattes.

SoireeNeigeCanard

“Ahhh bon!”, me dit-il.

“Nous, nous sommes allez à Las Vegas, voir un spectacle, et ensuite nous sommes allez faire une excursion au grand canyon. L’an prochain nous planifions un excursion dans le désert de l’Australie. Ahh, ces voyages de l’extrême! J’en ai besoin pour décrocher. Ça me donne le sentiment d’être vivant, de ne pas passer à côté de la vie! Moi je ne serais pas capable de rester en place, sans rien faire qu’à ‘admirer la rivière’ couler simplement. J’ai besoin d’action, que ça bouge!”

Espèce de drogué…

Drogué à la plus puissante drogue qui soit. La drogue du plus, plus, plus. Toujours plus.

Plus d’adrénaline, plus de sensation, plus d’émotion.

Quand la recherche de sensation forte devient fuite de l’ici et maintenant, il est temps de se poser des questions.

Prendre le temps de vivre, avant que la vie nous prenne. Prendre le temps d’ouvrir les yeux, de regarder autour de soi. Apprécier le lent mouvement des nuages, le clin d’oeil des oiseaux, les sourires taquins de la lune dans le brouillard.

S’il vous faut trois cafés pour espérer finir votre journée au bureau. Si votre facture de fin de semaine au spa relaxant, pour déstresser de la vie, explose. Peut-être est-ce le temps de reconnaitre que le plus-plus-plus est en train de devenir trop-trop-trop.

L’intensité avec laquelle on s’accroche à nos temps de loisir, la peur de passer à côté des “endroits importants à voir” en vacances, ce sont là aussi des indices du manque d’équilibre dans notre vie.

Parce qu’un jour, il y a une goutte qui fait déborder le vase et l’on craque…

Il faut aussi se poser la question, non pas sur la dernière goutte, mais sur le pourquoi le vase se remplissait comme ça avant.

Il faut savoir apprécier le temps qui passe, au moment qui passe. Il est unique, précieux. L’apprécier tel qu’il se présente, savoir ne pas lui en préférer un autre. On ne peut l’accumuler en banque, ou en acheter au dépanneur du coin. Et se découvrir des yeux pour le reconnaitre.

Plus, n’est pas mieux.

On peut mourir du trop de plus, rarement du trop de mieux.