mercredi 9 septembre 2009

Comment est-ce qu’on faisait avant?

Prendre des vacances.

Souvent on ne se rend pas compte avant de les prendre à quel point on en avait besoin. Dans le roulement effréné de la vie, on fini par croire que c’est un rythme normal, on fini par croire qu’on n’est plus à la hauteur de tâches qui nous étaient assignées. Pour compenser, on fini par prendre des raccourcis. On cesse de penser, de regarder autour de soi, de s’émerveiller. C’est dommage car autour de soi il y a toutes sortes de clins d’oeil.

Un de ces petits clins d’oeil s’est passé à Jemseg, au motel Lakeview. Petit motel, loin de tout, entre Moncton et Fredericton au Nouveau-Brunswick, j’ai eu le plaisir de voir un de ces petits objets, aujourd’hui désuets, qui étaient autrefois d’usage très courant. Un décapsuleur murale!
Indispensable pour décapsuler les bouteilles de Coke ou de bière (selon l’âge qu’on avait). J’ai des souvenirs précis de celui qui était chez mes grands-parents sous le comptoir de cuisine. Aujourd’hui, avec les bouchons dévissables, les décapsuleurs sont devenu caduques, obsolètes, désuets. Ceux qui n’ont pas connu cette époque ne se pose même pas la question sur comment on faisait avant pour ouvrir les bouteilles. Parce qu’aujourd’hui on n’arrive même plus à imaginer qu’un bouchon ne puisse se dévisser d’un coup sec du poignet.

Comment est-ce qu’on faisait avant?

C’est drôle comment on a la mémoire courte. On prend pour acquis toutes ces choses qui nous entourent.

Je me souviens un jour il y a une quinzaine d’années, alors que je travaillais dans une station de radio communautaire, quelqu’un nous avait appelé au téléphone pour nous demander notre numéro de fax. “Euh! Désolé nous n’avons pas de fax. Hein?!? Comment fait-on alors pour vous envoyer un communiqué. Bien madame, il y a une invention simple qui s’appelle la poste et ça fonctionne depuis plusieurs centaines d’années”, lui avais-je répondu.

Je sourie. Aujourd’hui, on se demande comment on peut survivre si on n’a pas d’adresse de courriel.

Ou de cellulaire.

C’est fou comment maintenant on ne peut plus parler à personne dans la rue. Si on ose, on oblige quasiment la personne à devoir d’abord raccrocher son cellulaire. C’est gênant. On se demande si les téléphones publiques servent encore de nos jours.

Quand je pense que ma grand-mère n’a vu l’arrivée de l’électricité à la maison qu’à la âge de dix-huit ans… Comment est-ce qu’ils faisaient avant??? Pas de lumière, de télé, d’internet?!? Arrrrgggh! Au secours!

Comment Christophe Colomb, même, a osé se lancer dans son voyage insensé pour traverser la mer Océane alors que moi, pour aller planifier mes vacances à Terre-Neuve, j’ai passé des jours à consulter Google Maps!

Remarquez qu’il se serait au moins rendu sans encombre dans les Indes Orientales…

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