jeudi 25 juin 2009

Un 24 juin tout blanc

On se dit souvent que l’été commence le 24 juin. Il y a le solstice d’été le 21 juin, la journée la plus longue de l’année. Puis le 24 c’est congé. Il fait beau, il fait chaud.

Alors avant d’aller se jeter dans les bains de foule, les défilés, les réjouissances, j’ai l’habitude de me promener d’abord en nature. Et à Montréal, la nature c’est souvent les parcs. Quoi de plus paradoxal qu’un parc en pleine ville, la montagne à portée de pas. Ou de vélo.

Mais cette année, ou bien c’est parce que je ne le voyais pas les années passées, c’est fou combien il y a du pollen qui flotte dans l’air, et surtout ces petites mousses de pissenlits. Depuis près de deux semaines maintenant, à tous les jours, ça flotte dans les airs. On dirait presque qu’on vit dans un de ces petits bibelots qu’on agite et plein de flocon qui virevolte dans tous les sens. Je plains ceux qui sont aux prises avec la fièvre des foins. Parce que ça doit être vraiment pénible.

On dirait presque qu’il a neigé. Le sol est tout blanc, duveteux, féérique. On en oublierait presque qu’il fait 27 degré Celcius.

Et ça continue à s’accumuler dans tous les recoins. Tant et si bien que ça devient littéralement étrange…

 

Mais d’où vient donc toute cette mousse? Les mauvaises langues qui disent que Montréal est loin de la nature devront se le tenir pour dit: la nature est roi dans la ville et laisse ses traces partout où le regard porte.

Tout ce blanc dans la ville doit surement inquiété les citadins qui ont eu horreur de la neige qui a sévit tout au long de l’hiver. Il y en a en tout cas à ce que je peux voir qu’il s’y prépare férocement. Je ne sais pas si c’est le résultat d’une compétition entre deux voisins gonflables mais j’ai l’impression qu’il y en a au moins un qui s’est dit: “Non mais je l’ai-tu la souffleuse cette année! Pas question d’être pris au dépourvue. Même mon voisin va en avoir la bouche bée…”

Ça frise le ridicule. Heille! On est le 24 juin! Juin! Pas janvier! Qu’est-ce que ça fait la dans ta cours, ce monstre-là?

En tout cas…

Je continue ma promenade dans les sentiers de mont Royal. Des petits sentiers quasiment désert, puis hop! j’arrive en haut en débouchant sur le cimetière Mont-Royal. Un petit coin de paradis tant le calme rivalise avec la luminosité. Avec un petite trouée à l’horizon, comme pour me rappeler que je suis toujours à Montréal…

Décidément, chacune de mes promenades m’apporte des merveilles de point de vue. Comment voulez vous se lasser?

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