jeudi 7 janvier 2010

Sport et culture

31 décembre. Tradition oblige, j’écoutais à la télé les émissions de fin d’année, question de se dérider un peu tout en prenant du recul sur les événements marquants de l’année.

Tout le monde en parle avait une belle brochette d’invités. Puis soudain, Bobby Nadeau déclare que Jonathan Roy n’aurais pas dû être déclaré coupable, suite au célèbre assaut durant un match de hockey.

Euh… Hein?!? La machoire m’a décroché! Quoi? Kessé-qui-dit??

Il y avait eu des tollés de protestations. Au scandale! Halte à la violence! Pourtant même Jonathan Roy avait fait son mea culpa en mai dernier.

Je suis estomaqué.

C’est donc bien vrai que le hockey, et le sport en général, a une culture propre à elle.

Geert Hofstede, un psychologue néerlandais, la défini ainsi: la culture est une programmation mentale collective qui est propre à un groupe d’individu. Cette culture, donc, se caractérise par ses habitudes, son vocabulaire, ses règles, sa symbolique.

D’où l’incompréhension… Les mots ne veulent pas dire la même chose. Ce que certains décrivent comme une agression gratuite, dans le monde du hockey ce n’est qu’une simple tactique de déstabilisation. Et une attitude soumission visant à éviter l’escalade de violence, dans la bouche de Bobby, devient une tare démontrant un manque de combativité, fermant la porte à une carrière dans la ligue nationale. C’est donc la faute de la victime et non de l’agresseur, finalement.

Même le mot sport, il me semble ne veux pas dire la même chose. Pour moi, le sport, ça évoque faire du vélo, de la randonnée pédestre, la natation. Un activité physique, quoi. C’est bien pourquoi, je trouve aussi aberrant de voir du poker à RDS, le réseau des sports. Le poker est un sport? Dans ma culture à moi, j’appelle ça de la compétition. Une industrie qui fabrique des perdants en série, comme le dirait Albert Jacquard.

Ça dépense combien de calories un joueur de poker par chez vous?

dre0604l[1]

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