vendredi 8 janvier 2010

Glacier urbain

 

glacierHymus[1] On a beau dire que la planète se réchauffe, le froid nous offre encore des spectacles étonnants, même au cœur des villes.

L’année dernière, je vous avais déjà parlé de ce petit rond de glace qui me faisait trébuché en sortant du bureau. On dit souvent qu’un édifice d’où pendent des glaçons est la marque d’un problème d’isolation et d’indice d’une perte de chaleur. Mais là avouez qu’on ne parle plus ici d’un petit glaçon qu’on casse et qu’on s’amuse à sucer pour le plaisir. Ni même d’un de ces jeux d’hiver qui nous font s’élancer dans les airs pour essayer d’attraper ces étincelles glacés qui s’étirent le long des corniches.

Non. Ici, on parle d’un glaçon, que dis-je, d’une parois d’escalade de glace de calibre professionnel. La photo ci-contre prise ce matin montre l’évolution d’un bloc de glace d’une huitaine de pouces d’épaisseur qui s’est formé en moins de quatre jours. Si, si! Quatre jours où l’épais manteau de neige sur la corniche qui surplombe la porte, résultat des tempêtes récentes, et qui fond, vitesse grand V malgré que la température oscille entre –10 et –5 degré C. s’écoule sans répit le long du mur. Couche après couche, l’eau forme une véritable colonne gelée. C’est beau hein?

À part quelques coups de marteau donnés en vain pour l’affaiblir, le propriétaire de la bâtisse n’a pour le moment que répandu une poignée de gros sel sur le pas de la porte pour éviter qu’on perde pied en sortant.

Alors, les paris sont ouverts. Dans combien de jours (d’heure?) la porte sera recouverte? Est-ce que je devrais trainer ma canette de dégivreur de serrure pour aller travailler??

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