jeudi 14 mai 2009

40 ans… à attendre la suite

One small step for a man, one giant leap for the mankind…

J’avais huit ans. C’était l’été, il faisait chaud. Avec mes parents, nous faisions du camping le Tivoli près de Deauville.

Puis mon père nous ramène en vitesse à la maison. Je comprend à peine ce qui se passe. On est en vacances, près de la nature ou mieux près de la piscine du camping, pourquoi retourne-t-on à la maison pour “regarder la télé”? J’ai beau être jeune, je comprend qu’on n’était pas seulement pressé sur la route; la radio nous le rappelait tout le long du trajet, nous allons être en retard avec de l’Histoire en direct. 

À la radio, on entend la plus étrange émission qu’on puisse imaginer. Des voix débitent des nombres, des statuts, des indications… mais surtout des longs silences, plein de statique, ponctué à toutes les minutes par le désormais classique “BIP!”

“Houston, Tranquility base here, the Eagle has landed!”

Ça, je l’ai entendu à la radio, en direct. Je n’étais plus sur mon siège, mais debout, accroché au dos du siège de mon père dans la volkswagen bleu, en route vers la maison.

Un mélange d’émotions, d’excitation et d’ébahissement. J’étais un peu déçu de ne pas voir l’atterrissage. J’ai su plus tard que de toute façon il n’y avait pas d’image “de l’atterrissage” puisqu’il n’y avait pas de caméra sur la lune pour filmer ça en direct. C’est vraiment l’idée d’être vraiment les premiers quelque part.
 

Qu’à cela ne tienne, à la maison, devant la télé, il n’y avait toujours pas eu d’image de la lune si ce n’est que les “visualisations d’artiste”, petits example en animation de comment ça devait se passer sur la lune si tout allait bien. Le professeur Jacques Lebrun, qui présentait la météo à tous les jours avec son tableau et son crayon feutre, était propulsé spécialiste scientifique de l’époque au Québec. Il est devenu un héro personnel et j’ai encore chez moi dans ma bibliothèque son livre, que j’ai dévoré littéralement de centaine de fois.

Puis soudain, à la télé, ça y est. Des images en direct de la lune. Du noir, du gris, mais surtout beaucoup de flou. Neil Armstrong est sorti avec l’avance sur l’horaire prévu, décide d’inverser avec la période de repos prévu. Après tout même après un voyage éreintant on ne peut s’empêcher de vouloir aller faire un tour des environs pour voir un peu le paysage. Mais évidemment tout est plus compliqué sur la lune, et ce n’est qu’après une préparation de six heures qu’il est possible de sortir “prendre l’air”.

 

One small step for a man... One giant leap for the mankind...

 

Le 20 juillet 1969 a été un moment fort de ma vie. Je n’ai jamais cessez de m’intéresser à l’aventure spatiale depuis. Oh il y a bien sûr la navette spatiale et la station internationale mais il me semble que l’aventure avec un grand A est un peu au point mort. Beaucoup d’avancées techniques sans contredit. Douze hommes seulement ont marché sur la lune il y a 40 ans. Les derniers en 1972, il y a 37 ans!

Je n’aurais jamais cru devoir attendre aussi longtemps pour voir la suite. Malgré les détracteurs qui considèrent qu’on doive dépenser l’argent ailleurs, j’ai toujours considérer que ces argents ont rapporté beaucoup plus que les coûts. A l’origine, il y a la miniaturisation électronique qui ont conduit aux ordinateurs d’aujourd’hui, puissant, omniprésent. Le poids et volume étant les défis les plus difficiles à surmonter pour se rendre sur la lune. Sans compter les satellites météo, les cellulaires, le système GPS.

Maintenant, il me semble justement que les défis climatiques inspireraient les avancées à atteindre. Pas pour fuir la planète comme on pourrait le penser de prime abord. Pour mieux vivre sur la Terre. Apprendre à vivre dans un système clos, au ressource de l’environnement limité où le recyclage à 100% est une condition obligatoire pour survivre. C’est le genre de technologie que j’attend de ces nouvelles missions. Imaginer ne plus avoir besoin de prélever autant de ressource de la nature sur terre, contrôler ses déchets. Diminuer l’empreinte de l’Homme sur la planète pour assurer notre survie sur cette planète. Ça, ça serait une intéressante retombée des recherches aérospatiales en cherchant à bâtir des établissements permanent sur la si stérile lune.

En l’an 2020…

Encore onze ans! Je vais avoir 60 ans à ce moment là!

A croire que c’est vrai que dans l’espace, le temps ne va pas à la même vitesse…

1 commentaire:

Mek a dit...

Vous y croyez vraiment à 100%, à ces images de la Nasa ? Pas le moindre iota de doute sur tout ce qui s'est passé à l'époque ?