mardi 26 mai 2009

Un peu de recul et choisir son point de vue

Diverger de point de vue est une chose naturelle. On ne peut toujours être d’accord avec tout ce qui nous est proposé comme explication du monde. Il est même sain de douter de ce qui s’écarte du sens commun.

Même si Ératosthène, un grec du IIIe siècle avant Jésus-Christ, savait que la terre était ronde et l’avait même mesuré, ce n’est qu'il y a cinq cents ans qu’on s’est mis à y croire suffisamment pour en faire le tour, Colomb, Magellan et compagnie. Pourtant, Copernic et Galilée avaient souffert de la résistance générale quelques années auparavant.

Pourtant, il y a encore des gens aujourd’hui qui croient encore que la terre est plate.

La vérité ne se mesure pas au nombre d’adepte. Mais il me semble qu’à un moment donné se cantonner à la théorie du complot relève de la plus pure mauvaise foi.

Hier, Éric, dans son commentaire, me demande si je crois à 100% aux images de la Nasa à propos des missions Apollo.

Bon… Encore un autre qui crois que le méchant gouvernement américain, de peur de perdre la face devant les russes, qui jusque là avaient l’avantage, ont simulé “une réussite magistrale” et tourné en studio le déroulement des missions. Je connais les arguments. Pour la forme, je revisite les éternels site de “résistant au complot”. Encore et encore, c’est l’éternel re-mâchage des mêmes photos, des mêmes commentaires. Le drapeau américain qui bouge “au vent” sur la lune, les ombres non parallèles ou de longueurs discordantes, l’absence d’étoiles dans le ciel.

[soupir… soupir]

Laissez moi deviner… C’est pour se venger de l’odieux mensonge à venir que s’est fait assassiner JFK, l’initiateur en chef du complot? Come on!

Si une poignée d’esclaves égyptiens et des architectes un peu allumés ont pu, il y a cinq mille ans, construire des pyramides sans les grues modernes ni bétons (ni extra-terrestres!!), je crois qu’alors que le gros de la technologie était déjà disponible durant la deuxième guerre, le défi n’était pas hors de portée. Et avec le niveau de surveillance réciproque, proprement paranoïaque, qui existait entre les américains et les soviétiques en pleine guerre froide, le moindre soupçon d’une supercherie aurait été décrié avec force. Rappelez-vous simplement l’affaire des missiles de Cuba… “Don’t wait for the translation… we have the evidence

Trêve de complot folklorique…

Il faut quelques fois prendre du recul pour apprécier la futilité de nos débats au ras des marguerites. Il y a de ces photos qui savent remuer notre sens la place que nous occupons dans l’univers.

 

Apollo 8 et son lever de Terre: 300,000 km
D’accord ce n’est pas un lever de Terre au sens où la lune présentant toujours la même face vers la Terre, on ne verrait pas la Terre se lever à l’horizon qu’en se déplaçant, au sol ou en orbite.
J’imagine sans peine l’émotion de voir cette perle bleue si fragile, si unique. Le seul chez-soi viable à des années-lumières à la ronde. Si petite même à moins d’une seconde-lumière de distance.
142,000,000 km: une vue depuis Mars.
La sonde Mars Reconnaissance Orbiter regardant pardessus son épaule nous offre une image saisissante.

Et comme c’est un complot mondial, voici la prise de vue fait depuis la sonde japonaise Nozomi en 1993. En haute définition, japonais oblige…

Et que ça bouge!
Et quand il ne manque plus que le mouvement, la sonde Deep Impact à la poursuite de la comète 9P/Tempel 1, dans un élan de générosité avant de bombarder la pauvre comète, jette un regard derrière à 30,000,000 km, juste à temps pour voir passer la lune devant la Terre. Fantastique!

 

Alors, devant tant de beauté, les arguments bidons de rabat-joie qui ne voit que complot, pour moi, tombe à plat. Parce que s’il y a une image qui pour moi indique la réalité de cette aventure, c’est bien cette petite leçon de science en hommage à Galilée. Un marteau et une plume tombant à la même vitesse au sol. Ceci à cause de la résistance de l’air, n’est possible que dans le vide. Alors amateurs d’images truquées, combien aurait couté ce “canular” sachant qu’il aurait fallu une pièce studio dans le vide complet? Pfffff!

Mais par dessus tout, il y a une chose qui ne peut être feinte. La cupidité des hommes d’affaires, de toutes nationalités, russes, japonais, chinois, américain. Parce la prochaine course de l’espace est déjà engagé pour la lune. Accessoirement comme tremplin pour l’exploration par mission habitée vers Mars. Surtout pour le nouvel El Dorado du vingt-et-unième siècle…. l’Hélium 3, énergie de l’avenir. De l’énergie à ramasser à la pelle… A quatre milliards de dollars la tonne ça donne à réfléchir.

dimanche 17 mai 2009

C’est pour votre bien

Une dame de 38 ans a été arrêtée, menottée et condamnée à payer 420$ pour ne pas avoir tenu la rampe dans un escalier roulant dans le métro de Laval.

C’est vrai que les gens sont bougrement imprudent. A-t-on idée de jouer au cascadeur du dimanche en pleine heure de pointe dans le métro, et ce un mercredi!

C’est parce que les gens sont de vrai casse-cou que les entreprises sont obligées de pondre des règlements comme ça. Parce que les gens ne le savent pas mais des escaliers c’est extrêmement dangereux. Non, non, je ne blague pas. 23 personnes ont été blessées en 2004 dans un accident d’escalier roulant et on dû être conduit à l’hôpital.








Reportage LCN (Octobre 2004)

 

Moi je dis qu’on ne devrait pas lésiner. On devrait carrément installer des bancs avec des ceintures de sécurité. Si la STM se sent incapable de gérer ce genre de risque correctement elle devrait peut-être offrir la sous-traitance à Six-Flags les propriétaires de La Ronde. S’ils sont capable de faire tournoyer des gens dans les airs dans tous les sens comme dans le manège le Vampire et les ramener sans encombre au départ, ils sont surement capable d’assurer la sécurité des promeneurs inconscients dans les méandres des corridors des stations de métro.

Mais je doute que la STM soit à ce point soucieux de la sécurité des usagers.

Après tout, ce sont eux qui ont continué à laisser en service un arrêt d’autobus sur une rue sans trottoir malgré qu’ils faisaient des travaux à la station de métro. Sur Henri-Bourrassa… Une rue où des milliers de voitures (et des autobus) passent continuellement. Ça, ça devait être moins dangereux que de se servir de l’escalier roulant “sans les mains”.

 

C’est sans compter la propension des chauffeurs d’autobus à démarrer en trombe avant même que les personnes agées n’ait eu le temps de s’agripper ou de s’asseoir convenablement.

Mais, c’est un triste constat, nous sommes maintenant dans une société qui refuse d’avoir à assumer le fait que la vie comporte des risques. Comme cette poursuite contre McDonald pour des brûlures causé par un café. C’est pour ça que les entreprises ne prennent plus de chance et mettent des affiches demandant de ne pas utiliser de séchoir à cheveux sous la douche ou de ne pas conduire de machinerie lourde après avoir utiliser du sirop contre la toux pour enfant. Oh, il y a des mesures concrètes qui ont été prises pour minimiser les effets négatifs de certains risques et c’est bienvenue. L’alcool au volant, les vaccins, les règlements de la route.

Mais il y a un niveau où le bénéfice de société est si mince que les mesures devraient être laissé à la discrétion des personnes elles-mêmes. Comme de décider si le risque de chute est suffisamment minime si quelqu’un décide de lâcher la rampe pour fouiller dans sa sacoche. C’est un choix personnel qui n’a pas à être renforcer par des mesures policières indues.

Parce qu’à ce compte là, aussi bien instaurer l’obligation des prises de sang à l’entrée des McDonalds pour limiter l’accès à ceux qui ont un taux de cholestérol élevé.

Après tout c’est pour votre bien…

jeudi 14 mai 2009

40 ans… à attendre la suite

One small step for a man, one giant leap for the mankind…

J’avais huit ans. C’était l’été, il faisait chaud. Avec mes parents, nous faisions du camping le Tivoli près de Deauville.

Puis mon père nous ramène en vitesse à la maison. Je comprend à peine ce qui se passe. On est en vacances, près de la nature ou mieux près de la piscine du camping, pourquoi retourne-t-on à la maison pour “regarder la télé”? J’ai beau être jeune, je comprend qu’on n’était pas seulement pressé sur la route; la radio nous le rappelait tout le long du trajet, nous allons être en retard avec de l’Histoire en direct. 

À la radio, on entend la plus étrange émission qu’on puisse imaginer. Des voix débitent des nombres, des statuts, des indications… mais surtout des longs silences, plein de statique, ponctué à toutes les minutes par le désormais classique “BIP!”

“Houston, Tranquility base here, the Eagle has landed!”

Ça, je l’ai entendu à la radio, en direct. Je n’étais plus sur mon siège, mais debout, accroché au dos du siège de mon père dans la volkswagen bleu, en route vers la maison.

Un mélange d’émotions, d’excitation et d’ébahissement. J’étais un peu déçu de ne pas voir l’atterrissage. J’ai su plus tard que de toute façon il n’y avait pas d’image “de l’atterrissage” puisqu’il n’y avait pas de caméra sur la lune pour filmer ça en direct. C’est vraiment l’idée d’être vraiment les premiers quelque part.
 

Qu’à cela ne tienne, à la maison, devant la télé, il n’y avait toujours pas eu d’image de la lune si ce n’est que les “visualisations d’artiste”, petits example en animation de comment ça devait se passer sur la lune si tout allait bien. Le professeur Jacques Lebrun, qui présentait la météo à tous les jours avec son tableau et son crayon feutre, était propulsé spécialiste scientifique de l’époque au Québec. Il est devenu un héro personnel et j’ai encore chez moi dans ma bibliothèque son livre, que j’ai dévoré littéralement de centaine de fois.

Puis soudain, à la télé, ça y est. Des images en direct de la lune. Du noir, du gris, mais surtout beaucoup de flou. Neil Armstrong est sorti avec l’avance sur l’horaire prévu, décide d’inverser avec la période de repos prévu. Après tout même après un voyage éreintant on ne peut s’empêcher de vouloir aller faire un tour des environs pour voir un peu le paysage. Mais évidemment tout est plus compliqué sur la lune, et ce n’est qu’après une préparation de six heures qu’il est possible de sortir “prendre l’air”.

 

One small step for a man... One giant leap for the mankind...

 

Le 20 juillet 1969 a été un moment fort de ma vie. Je n’ai jamais cessez de m’intéresser à l’aventure spatiale depuis. Oh il y a bien sûr la navette spatiale et la station internationale mais il me semble que l’aventure avec un grand A est un peu au point mort. Beaucoup d’avancées techniques sans contredit. Douze hommes seulement ont marché sur la lune il y a 40 ans. Les derniers en 1972, il y a 37 ans!

Je n’aurais jamais cru devoir attendre aussi longtemps pour voir la suite. Malgré les détracteurs qui considèrent qu’on doive dépenser l’argent ailleurs, j’ai toujours considérer que ces argents ont rapporté beaucoup plus que les coûts. A l’origine, il y a la miniaturisation électronique qui ont conduit aux ordinateurs d’aujourd’hui, puissant, omniprésent. Le poids et volume étant les défis les plus difficiles à surmonter pour se rendre sur la lune. Sans compter les satellites météo, les cellulaires, le système GPS.

Maintenant, il me semble justement que les défis climatiques inspireraient les avancées à atteindre. Pas pour fuir la planète comme on pourrait le penser de prime abord. Pour mieux vivre sur la Terre. Apprendre à vivre dans un système clos, au ressource de l’environnement limité où le recyclage à 100% est une condition obligatoire pour survivre. C’est le genre de technologie que j’attend de ces nouvelles missions. Imaginer ne plus avoir besoin de prélever autant de ressource de la nature sur terre, contrôler ses déchets. Diminuer l’empreinte de l’Homme sur la planète pour assurer notre survie sur cette planète. Ça, ça serait une intéressante retombée des recherches aérospatiales en cherchant à bâtir des établissements permanent sur la si stérile lune.

En l’an 2020…

Encore onze ans! Je vais avoir 60 ans à ce moment là!

A croire que c’est vrai que dans l’espace, le temps ne va pas à la même vitesse…

samedi 9 mai 2009

C’est au moins un début

Il y a deux semaines, j’écrivais sur ma journée passée dans le vieux=port de Montréal et ce que m’inspirait l’étonnante densité des automobiles sur la rue St-Paul, dans le vieux-Montréal.

Bizarre! Sur les photos il n'y a jamais de voiture... L'avantage d'être influent comme photographe je suppose! Je l’avoue, je ne suis pas tellement l’actualité, mais j’ai eu le plaisir de lire dans un des petits journaux qui traine dans les autobus qu’une résolution a été voté dans l’arrondissement Ville-Marie mardi dernier pour transformer la rue St-Paul en rue piétonnière pour deux semaines cet été, et ce du 17 juillet au 3 août.

Hourra!

Triple hourra!

Mon blog n’a surement pas ce type d’influence mais je suis heureux que d’autres personnes aient aussi la même sensibilité tant qu’à la pertinence de libérer un peu le vieux-Montréal de l’emprise automobile.

D’ailleurs un sondage indique que 83% des gens serait favorable à la piétonisation de la rue St-Paul. Étonnamment, c’est plus partagé chez les commerçants. Seulement la moitié. Certains avancent qu’ils craignent une chute de l’achalandage de leur commerce par le fait que les promeneurs marchant au centre de la rue voient moins bien les vitrines, ni n’entendent la musique. Au point même de penser fermer leur porte!

C’est drôle mais moi je croyais plutôt que l’éloignement de quelques pieds permet justement de voir le commerce, les affiches, le type et le nom du commerce. Quand je marche le long d’une rue à la recherche d’un bon petit resto je suis toujours attiré par ceux que je vois de l’autre côté de la rue, pas ceux dont je passe “sous l’enseigne principale” sans les voir parce qu’au dessus de ma tête.

Faut croire que je n’ai pas l’esprit commerçant. Je pense ambiance, eux pensent efficacité. Pourtant, le fait de pouvoir avoir quelques terrasses bondées de gens serait surement le meilleur moyen d’attirer la clientèle. Tout comme une terrasse vide repousse à coup sûr les plus braves qui osent être les premiers à oser s’attabler.

Ok. Une terrasse n’est pas ce qu’il y a de plus intéressant pour les galeries d’art. De toute façon ce n’est pas ce tronçon là qui sera piétonnier.

Espérons, pour le projet pilote de cet été, qu’il ne pleuve pas ces deux semaines là…