vendredi 7 novembre 2008

Patience et longueur de temps font plus que force ni que rage

Patience : du grec, pathos. Souffrance.

S’étonnera-t-on alors que ce soit le même mot : patient, qui est utilisé pour désigné celui qui reçoit des soins à l’hôpital? On remarquera aussi que les séjours dans une unité d’urgence impliquent aujourd’hui aussi beaucoup la composante de temps.

Patience et longueur de temps… On comprend que bien peu de gens soit enclin à rechercher cette souffrance induite par une longueur de temps. D’une simple irritation, certaine souffrance vont jusqu’à causer des allergies ou une hypersensibilité particulière. On appelle ça l’impatience. De im-, négation, l’impatience c’est le refus de la souffrance.

S’arrêter là, on pourrait croire qu’on parle d’une gang de masochiste qui s’étendrait devant le rouleau compresseur du temps, à la recherche de sensation extrême. Sorte de Jackass métaphysique.

… font plus que force ni que rage.

« Faire plus », c’est la clé qui ouvre sur un horizon différent. Par un saut de l’imagination, l’esprit est en mesure d’appréhender une plus-value

Il arrive que cette plus-value ne soit pas claire voire certaine. C’est pour cela que le parfait partenaire de la patience c’est l’espoir. Sinon la souffrance est vaine. Sauf pour les Jackass évidemment.

L’une des composantes de la souffrance c’est le sentiment d’impuissance, réel ou ressenti. Impuissance à abréger la durée du cauchemar ou même de l’abolir. Même par force. Même par la rage. Quelque soit les conditions dans lequel se déroule l’attente.

On peut taper du pied.

On peut crier.

On peut le nier.

On peut s’y mettre à quatre.

Quelque soit les conditions, ça prend neuf mois à une femme pour faire un bébé.

Même si on met notre meilleur homme là-dessus…

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