vendredi 7 novembre 2008

Qu’est-ce qui est mieux? Mourir de soif ou du cancer?

Qu’est-ce qui est mieux? Mourir de soif ou du cancer?

Euh…

Euh…

Il y a des questions comme ça où on a l’impression qu’il n’y a pas de bonne réponse.
Commençons, calmement, à énumérer les points forts et les points faibles de chacune des options :

  • La mort de soif a l’avantage sur la mort du cancer à ce qu’elle est plus rapide. C’est, pour les gens pressé, un avantage précieux non négligeable. Ça coute moins cher, pas de chimio, pas de journée à passer dans les urgences bondées. C’est nette, simple, pas compliqué.

  • La mort du cancer a l’avantage sur la mort de soif à ce qu’elle est plus lente. Cela donne à l’heureuse victime le temps de mettre de l’ordre dans ses affaires, de faire la paix avec ses proches.


Choisissez votre camp…

Tic tac tic tac… buzzzz. Fin de la période de réflexion, votre réponse?

Tout chemin aboutit au même point : la désillusion. [Oscar Wilde]


Vraiment?

Moi, je choisis de prendre la question d’un autre angle. La mort de soif à un avantage indéniable et décisif. Il se soigne facilement, un peu d’eau et voilà vous êtes toujours vivant.

Heille Ghyslain, tu triches!! On parlait d’un choix entre deux morts! Peut-être… mais moi je fais le choix de la vie. Mais qui a dit que la réponse est toujours dans la question?

L’imagination, c’est l’outil le plus efficace pour trouver une solution à un problème difficile. Et c’est souvent la chose la plus difficile à faire. On se colle trop souvent au raz des pâquerettes, espérant qu’en gardant le focus sur le problème on finira par trouver une issue. J’ai souvent remarqué, qu’en fait, le problème des questions c’est qu’elles sont souvent mal formulées, ce qui, par un étrange effet d’œillère, limite le champ des réponses possibles.

Reformulez la question. Les trekkies connaissent bien ce principe quand on l’associe à ce qu’ils nomment Kobayashi Maru . Particulièrement par la façon dont James T. Kirk s’en est accommodée. Les « No-Win situations » peuvent être vu de deux façons. De un, on peut s’entêter à sortir gagnant de la situation. De deux, on peut accepter le sacrifice du but recherché et retraiter.

Même là, je triche encore un peu et je dis : De trois, je tire des leçons ce que le test m’apprend sur moi-même et je travaille là dessus. Parce c’est le fond du test n’est-ce pas?

Alors donc la nouvelle question c’est :

Changer le monde ou se changer soi-même?

  • Changer le monde, c’est long, ardu et risqué.

  • Se changer soi-même, c’est à la portée de tous, pas besoin de demander de permission et faisable par la personne en qui vous avez la plus confiance (j’espère que c’est le cas, sinon travailler là-dessus aussi!).
    Par-dessus tout, vous en serez le plus grand bénéficiaire.



Ou bien choisissez l’autre option. Changer le monde. On ne peut tout faire à la fois alors pour commencer allez-y une personne à la fois. Pourquoi ne pas commencer, juste en terme de prototype et de preuve de concept par la personne la plus proche de vous. Vous-même! Ensuite seulement, passez à la suivante. Hé hé. Je triche encore voyez-vous. Deux choix mais la même réponse pour les deux.


Que voulez-vous? Une seule réponse, c’est tout ce je peux vous offrir pour de la psychologie à 5 cents.


Garder ses idéaux, c'est essentiel. C'est ce qui permet de survivre à toutes les petites désillusions du quotidien. [Houda Rouane]

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